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Source : LeTemps.ch - il y a 3 jour(s)

Ce qui pourrait perturber la fin de l’année boursière

La Réserve fédérale devrait baisser ses taux mercredi prochain, tout le monde en est convaincu. Mais trois annonces dans les jours suivants pourraient troubler ce scénario idéal. Et remettre en question le traditionnel «rally de Noël»

Depuis la publication des chiffres de l’emploi américain, mercredi 3 décembre, la cause semble entendue: la Fed devrait à nouveau baisser ses taux d’intérêt mercredi prochain. Cette décision est considérée comme déterminante pour assurer une progression des marchés financiers sur la fin de l’année et le début de la suivante. Mais trois obstacles devront encore être surmontés dans les jours suivants pour que cette trajectoire idéale se concrétise. Avec même peut-être un «rally de Noël» qui referait son apparition cette année.

Le S&P 500 à 7000 points d’ici la fin de l’année? Les investisseurs continuent à l’espérer alors que l’indice des grandes capitalisations américaines a terminé le mois de novembre à 6849 points.

La Fed, la Fed, la Fed

Tout dépendra vraiment de la décision de la Réserve fédérale le 10 décembre, avance Jérôme Schupp, de Prime Partners, une société de gestion genevoise: «Le marché ne se fie plus qu’aux déclarations des membres du comité de la Fed indiquant s’ils penchent pour une baisse des taux ou pas.»

Fin octobre, l’opinion selon laquelle les taux baisseraient en décembre faisait consensus parmi les investisseurs. Jusqu’au 19 novembre et la publication du compte rendu de la réunion de la Fed des 28 et 29 octobre, qui montrait que la moitié des participants étaient opposés à une nouvelle baisse, ce qui a fait fléchir la probabilité d’une coupe des taux à 30%, détaille Jérôme Schupp.

Chronique: La Fed et le risque d’une erreur de politique monétaire

Puis le président de la Fed de New York, John Williams, a déclaré le 21 novembre qu’il continuait à voir de la marge pour une baisse des taux en décembre. Par la suite, les sondages ont montré que 85% des investisseurs s’attendaient effectivement à une coupe dans les taux.

Néanmoins, l’inflation demeure plus élevée aux Etats-Unis que ce que souhaiterait la Fed (autour de 3%) et il manque des données pour deux mois, relève Jérôme Schupp. «La Fed pourrait décider qu’il n’y a pas d’urgence à baisser ses taux et attendre janvier. Mais tout reste ouvert et il faut s’attendre à de la volatilité.»

«Boucles d’or» avec obstacles

L’environnement macroéconomique est globalement porteur mais contient des obstacles considérables, avance Florian Ielpo, de Lombard Odier IM, dans une récente note. D’un côté, on se trouve en configuration «Boucle d’or», avec une croissance qui dépasse les attentes aux Etats-Unis et en Europe, et une inflation qui n’est plus jugée préoccupante. De l’autre, «les indicateurs industriels se détériorent à la marge tandis que le secteur des services continue de progresser». Cela signale généralement que «les taux directeurs demeurent trop restrictifs pour assurer un équilibre économique optimal, rappelant la situation de 2023», souligne le responsable de la recherche macroéconomique.

Par ailleurs, les tarifs douaniers continuent à alimenter l’incertitude, des observateurs craignant qu’ils finissent par générer de l’inflation en début d’année si les entreprises arrêtent de prendre à leur charge une grande partie de ce surcoût.

Lire aussi: «Shutdown» américain: octobre restera un trou noir

Dans ce contexte contrasté, les statistiques publiées la semaine passée outre-Atlantique ont clairement renforcé le scénario d’une baisse des taux mercredi. Lundi, l’indice ISM a montré que l’activité manufacturière s’était encore contractée en novembre outre-Atlantique. Selon le rapport ADP, 32 000 postes ont été détruits durant ce mois, alors que 42 000 avaient été créés en octobre. A la suite de cette publication, les marchés estimaient à plus de 95% les chances d’une baisse des taux mercredi prochain et les investisseurs ont opéré une rotation vers des secteurs plus défensifs et la finance.

Besoin de cohérence avec les chiffres

Mais les neuf jours qui suivront la décision de la Fed seront tout aussi importants pour les marchés financiers, car «trois statistiques importantes seront publiées et, si elles ne confortaient pas la décision de la Fed, on pourrait avoir un regain de volatilité», observe Fabrizio Quirighetti, du gérant d’actifs Decalia.

Le 16 décembre tomberont les chiffres du chômage américain pour le mois de novembre. Le consensus attend 40 000 créations de postes, selon Bloomberg, «mais si beaucoup plus d’emplois ont été créés en réalité, la justification d’une baisse des taux à cause des problèmes du marché du travail sera remise en question, on verrait alors les taux longs remonter et les actions baisser car le scénario d’une poursuite du recul des taux américains en 2026 ne tiendrait plus», décrypte Fabrizio Quirighetti.

Lire aussi: L’effet Trump sur le déclin de l’empire américain

Deux jours plus tard, le 18, l’indice des prix à la consommation devrait indiquer que l’inflation a ralenti en novembre, selon les attentes du marché. Là encore, «le consensus prévoit 0,3% d’inflation en novembre, mais si le chiffre officiel ressort à 0,4 ou 0,5%, il alimentera les doutes dans l’esprit des investisseurs», poursuit le responsable des investissements de Decalia.

Le 19 décembre, enfin, la Banque du Japon (BoJ) dévoilera sa décision sur les taux d’intérêt. «Le gouverneur de la BoJ, Kazuo Ueda, a préparé le marché à une remontée des taux à ce moment-là, pas en janvier; avec la baisse du yen et une inflation à 3%, la BoJ aurait pu les remonter auparavant mais elle a laissé le temps à l’inflation de s’installer. Or, si les taux longs japonais augmentent aussi, il n’est pas exclu que les taux longs américains suivent la même trajectoire, pour éviter un écart trop grand entre les deux pays, ce qui provoquera de la volatilité sur les changes et les taux», conclut Quirighetti.


La cerise sur la bûche: le rally de Noël

Au-delà de l’échéance du 10 décembre, le dernier mois de l’année pourrait se conclure par le très espéré «rally de Noël». C’est-à-dire une hausse des marchés actions durant les cinq dernières séances de l’année et les deux premières de la nouvelle année. «Sur la période 1950-2024, le S&P 500 a enregistré une performance positive lors de ce créneau de sept jours dans près de 80% des cas, avec une hausse moyenne de 1,3%, des résultats similaires étant observés sur le Dow et le Nasdaq», rappelle dans une note John Plassard, de Cité Gestion.

Ce phénomène statistique reposerait sur des raisons essentiellement psychologiques, les investisseurs souhaitant finir l’année en beauté, tandis que des gérants «renforcent les gagnants de l’année pour montrer des résultats plus alléchants à leurs clients», précise le spécialiste des investissements. Enfin, de plus faibles volumes d’échange sur les bourses se traduisent par une influence plus marquée des petits porteurs, traditionnellement plus optimistes que les professionnels.

Des ingrédients communs à 2024 et 2025

Mais ce traditionnel «rally» ne s’est pas concrétisé en 2024, le S&P 500 reculant de 2,4% en décembre, avec des baisses sur chaque jour ouvré entre Noël et Nouvel An, une première historique. Car la Fed s’était alors montrée plus ferme que prévu, les taux longs ne baissaient pas, les valorisations semblaient élevées et les craintes montaient sur une possible bulle de l’IA, le marché du travail refroidissait et la consommation inquiétait, explique encore John Plassard.

Des ingrédients que l’on retrouve en partie en cette fin 2025, mais qui sont à mettre en balance avec les nombreux catalyseurs potentiels visibles en ce moment. Les bénéfices des entreprises augmentent (de près de 12% cette année et on prévoit 14% pour 2026) et leurs marges sont historiquement élevées. Les craintes de récession s’estompent. L’IA continue à soutenir les marchés et l’économie américaine. Même le pétrole n’a pas été aussi bon marché depuis longtemps. Dernier élément à avoir en tête: l’absence de «rally de Noël» a souvent été suivie par des marchés baissiers, dans l’histoire financière.

Lire aussi: Qui sont les cinq candidats pressentis pour diriger la Réserve fédérale après Jerome Powell?

Pour rester dans les phénomènes saisonniers, il apparaît que le S&P 500 a tendance à moins progresser lors de la deuxième année du mandat d’un président américain. De 3,3% en moyenne contre une hausse annuelle de 7,7% par an sur un mandat, depuis 1929, relève Fabrizio Quirighetti, de Decalia. Un élément à avoir en tête – pour ceux qui croient à la saisonnalité – alors que beaucoup de grands acteurs de la finance prévoient une croissance à deux chiffres pour le S&P 500 l’an prochain, conclut l’économiste genevois dans une note.

La nouvelle année pourrait aussi commencer par un peu d’agitation si Donald Trump nommait un futur président de la Réserve fédérale qui ne convient pas aux investisseurs (SRu)


Lundi 08 décembre 2025, 05h30 - LIRE LA SUITE
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