
Alors que la population suisse avance en âge, les immeubles peinent à s’adapter à cette nouvelle donne. A Onex, responsables publics, régies et promoteurs ont esquissé des pistes pour faire évoluer la situation
Avec 1,8 million de personnes âgées de plus de 65 ans en Suisse (2,7 millions attendues en 2050), la longévité redessine désormais les contours de l’urbanisme. Genève, qui concentre un parc immobilier ancien et un marché extrêmement tendu, se trouve aux premières loges de cette mutation. Alors comment permettre aux seniors de rester chez eux quand près de 95% des logements ne sont pas adaptés à une perte de mobilité? La question était au cœur de la troisième édition des Rencontres de la Silver Économie organisée à Onex fin novembre, où autorités, promoteurs, régies et experts ont comparé leurs visions.
Pour Laurent Beausoleil, président de la Commission habitat seniors du Réseau seniors Genève, la priorité est claire: «La ville de demain est déjà construite. C’est dans les immeubles des années 1960-1980 qu’il faut agir.» Rampe d’accès, suppression des seuils, douche à l’italienne, évier adapté… la plupart des améliorations sont simples et profitent maintenant ou à long terme à tous, pas seulement aux personnes âgées (poussettes, chariots, convalescents). L’expert insiste également sur le fait que «l’habitat senior est un tsunami qui nous arrive sur la tête, qu’il faut urgemment anticiper». Chaque mois passé chez soi de manière autonome plutôt qu’en EMS représente une économie majeure pour l’Etat (environ 7000 francs par mois par résident) et un gain de qualité de vie pour l’individu concerné qui plaident en faveur d’un investissement pour le maintien à domicile.
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