
Les femmes sont sous-représentées aux postes à responsabilité dans les études d’avocats alors qu’elles sont majoritaires aux échelons inférieurs et à l’université. C’est que le secteur compte certaines particularités
«Quand je suis arrivée dans ce milieu, j’avais l’impression que je devrais choisir entre poursuivre une carrière d’avocate au barreau et fonder une famille. Je trouvais ça extrêmement injuste», raconte Hélène*, 28 ans, avocate collaboratrice dans une étude en Suisse romande.
Sa préoccupation, beaucoup de jeunes avocates la partagent. Les femmes sont pourtant désormais bien représentées dans ce domaine dès les études: en 2023, la Faculté de droit de l’Université de Genève recensait par exemple 69% d’étudiantes. Mais c’est moins le cas au fur et à mesure que les carrières avancent. «C’est vraiment au moment de fonder une famille que l’écart entre hommes et femmes se creuse, observe Karin Grobet Thorens, membre du Conseil de la Fédération suisse des avocats (FSA). Cela signifie pour la profession une grande perte de femmes très qualifiées». La dernière étude de la FSA, de 2019, montre que moins de 25% des femmes qui ont obtenu le brevet ont le titre d’associées en Suisse.
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