
Outil central pour lutter contre la crise climatique, les crédits carbone vont faire face à une demande accrue ces prochaines années. Mais, avec près de 30 «bourses du CO2» au niveau mondial, le marché reste trop fragmenté. Des pistes pour optimiser le système
Il semble que beaucoup de monde souhaite acheter du CO2 en ce moment. Des crédits carbone, plus précisément. Emis par des projets bons pour l’environnement, souvent dans des pays émergents, ces certificats permettent aux entreprises ou gouvernements qui les achètent de réduire leur empreinte écologique – certes par procuration. Si la demande est bien là et même en augmentation, l’offre reste fragmentée, avec plus de 30 «bourses» pour les crédits carbone sur la planète. L’enjeu consiste maintenant à harmoniser ces différents systèmes, ou au moins à instaurer une certaine interopérabilité.
En pratique, un crédit carbone représente 1 tonne de CO2 qui n’a pas été émise ou qui a été retirée de l’atmosphère, par exemple grâce à un projet de reforestation ou dans les énergies vertes. Vendus sur des marchés spécialisés, ces crédits permettent aux acquéreurs de progresser vers leurs objectifs environnementaux (par exemple, atteindre le net zéro à une date fixée). Ces outils génèrent aussi des revenus pour les porteurs de projets permettant d’atténuer le changement climatique, et pour leurs pays, souvent émergents.
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