
ANALYSE. Si UBS a fait taire les rumeurs concernant un éventuel départ de la Suisse, Sergio Ermotti s’est montré très critique envers les autorités suisses. Le dialogue de sourd entre la grande banque et Berne a de quoi inquiéter
Les tensions semblent monter crescendo entre UBS et le Conseil fédéral. Et l’époque où les deux acteurs se félicitaient réciproquement d’avoir empêché une crise financière avec le rachat de CREDIT SUISSE par son ex-concurrente est bien révolue.
Si la grande banque clame depuis des mois, que certaines des propositions du gouvernement pour renforcer la place financière suisse sont «excessives», mardi, la tension a franchi un nouveau seuil. Les mesures en discussion, en particulier celles concernant les capitaux durs (qui permettent d’éponger les dettes), seraient «complètement à côté de la plaque» de l’objectif visé, a déclaré Sergio Ermotti, le directeur général de la banque, visiblement excédé, lors d’un point de presse. Avant de lancer des piques à la Banque nationale suisse et à la Finma, le gendarme de la place financière. «Il y a une différence entre le rôle d’un régulateur et celui d’une autorité de supervision. Cette dernière ne devrait pas penser qu’elle est un régulateur. Le parlement et le Conseil fédéral sont des régulateurs et dans un processus politique, cela devrait être respecté», estime-t-il, invitant les deux instances à ne pas trop se mêler des discussions en cours.
Voir plus