
En 2013, l’essayiste Gaspard Kœnig imaginait dans un roman la faillite de l’Hexagone. Le livre qui vient d’être réédité et gratifié d’un nouvel épilogue pointe les limites d’un Etat providence qui menace d’étouffer les nouvelles générations
En littérature, l’économie sert souvent de toile de fond à une intrigue forte portée par des personnages habilement ciselés. Elle est plus rarement le sujet principal du récit. En 2013, sur fond de crise de la dette européenne, l’essayiste français Gaspard Kœnig empoignait ainsi à bras-le-corps la question des limites de l’Etat providence dans un roman se jouant principalement sur une douzaine d’heures, La Nuit de la faillite.
Asphyxiée par son endettement vertigineux, la France est en effet au bord de la banqueroute en ce début du quinquennat du «Monsieur», un président qui ne sera pas nommé pendant la majeure partie du livre. Les taux d’intérêt exigés par les bailleurs de fonds se sont envolés pour atteindre les 15%. Un niveau tout simplement insoutenable pour un Etat, d’autant plus que Bercy doit émettre un emprunt trois jours plus tard. En conséquence, une poignée d’hommes dont les masques tombent au fil du récit se livrent à une course contre la montre pour éviter «une boucherie» ou un «massacre» sur les marchés financiers.
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