
Théoricien et idéologue favorable à une baisse des taux, l’actuel proche conseiller de Donald Trump va certainement modifier le fonctionnement de la Réserve fédérale. Et affaiblir le leadership du président Jerome Powell, dont Donald Trump ne veut plus
Donald Trump s’est doté d’un allié en nommant Stephen Miran au conseil de la Réserve fédérale, vendredi dernier. Actuellement un des plus proches conseillers du président, l’ancien gérant de fonds spéculatifs est favorable à la baisse des taux d’intérêt pour soutenir l’économie. Soit exactement ce que Donald Trump réclame depuis des mois au président de la Fed, Jerome Powell, réticent à abaisser le coût de l’argent alors que les droits de douane américains pourraient provoquer un choc d’inflation. Powell achèvera son mandat en mai 2026 et Miran ne fait que remplacer une gouverneure démissionnaire, mais son influence pourrait se faire aussi sentir sur le fonctionnement de la banque centrale américaine. Avec davantage d’idéologie et moins de données.
A court terme, Stephen Miran a pour mission d’occuper, jusqu’en janvier, le siège laissé libre par une membre démissionnaire du Conseil des gouverneurs. Mais sa nomination vise des objectifs plus larges. Titulaire d’un doctorat en économie de Harvard, le quadragénaire américain est souvent présenté comme étant plus mesuré que d’autres conseillers de Trump dans sa façon de présenter ses idées. Mais pas forcément dans ses réflexions elles-mêmes, parfois assez extrêmes.
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