
De Neuchâtel au Jura en passant par le Jura bernois, les annonces faites vendredi par Donald Trump ont été reçues comme un coup de massue. Les trois régions attendent de la Confédération qu’elle engage tous les moyens possibles pour changer la donne
Surprise, incompréhension, consternation, immense gueule de bois: dans l’Arc jurassien, le réveil a été difficile vendredi matin, après que les Etats-Unis ont annoncé vouloir taxer les importations suisses à 39%, contre 15% pour l’Union européenne. «Quand j’ai vu les annonces, je me suis demandé si j’étais bien réveillée», confie lundi matin la conseillère d’Etat socialiste neuchâteloise Florence Nater, chargée du Département de l’économie. «Ces annonces provoquent beaucoup d’incertitude. C’est un uppercut et un cauchemar pour tout le monde», abonde dans le même sens le centriste Stéphane Theurillat, son homologue jurassien.
Pour ces cantons dont le tissu économique repose en grande partie sur l’industrie, en particulier horlogère, mais aussi pharmaceutique, le marché étasunien est forcément important. Sur les 5,4 milliards de francs d’exportations réalisées à Neuchâtel en 2024, 37% lui étaient destinées. A l’échelle suisse, seul Bâle-Ville exporte davantage vers le pays de l’Oncle Sam. Dans le Jura, où le montant était de 3,2 milliards de francs l’an dernier, la part atteint 18%.
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