
Inflation et tarifs douaniers, métaux critiques et colonialisme, l’Europe et ses colossaux besoins d’investissement: l’économiste français analyse les dynamiques économiques en cours et à venir, dans un monde en pleine transformation
Les nouveaux pays qui compteront dans le monde ne seront plus les producteurs de pétrole, mais la Chine, le Chili ou l’Indonésie. Car c’est là que se trouvent les matières premières cruciales pour l’économie de la transition: les terres rares et les métaux critiques. En Europe, le passage à ce nouveau monde implique d’investir 6 points de PIB, entre l’énergie, le militaire et le numérique. Face à ces besoins, les Européens feraient bien d’investir chez eux, pas aux Etats-Unis mais de nombreuses conditions doivent être remplies, à commencer par la qualité de la formation, avance Patrick Artus, lors d’une rencontre avec Le Temps à Genève en juin. L’économiste français du groupe NATIXIS explique aussi pourquoi les tarifs douaniers américains n’alimentent pas l’inflation et pourquoi l’intelligence artificielle (IA) ne fera pas que des gagnants.
«Le Temps»: On a l’impression qu’un nouveau monde se dessine, sur le plan géopolitique et aussi sous l’impulsion de Donald Trump notamment. A quoi ressemblera-t-il?
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