
Afreximbank, une banque panafricaine, a fait part vendredi de son intention d’ouvrir un bureau dans le canton. Elle a d’ailleurs signé jeudi avec le Seco un protocole d’accord visant à renforcer ses relations d’affaires avec la Suisse
«Nous allons ouvrir un bureau ici.» Voici ce qu’a déclaré, vendredi lors d’un colloque à Genève réunissant des milieux économiques suisses et africains, le président d’Afreximbank, Benedict Okechukwu Oramah. Afreximbank est une institution panafricaine. Cette «Banque africaine d’import-export», basée au Caire, finance et promeut le commerce à travers le continent, mais aussi à l’extérieur de l’Afrique. Créée en 1993, elle est détenue par des Etats africains, des banques centrales, des institutions régionales et sous-régionales ainsi que des investisseurs privés.
Par «ici», Benedict Okechukwu Oramah veut dire Genève. Le groupe a choisi le bout du Léman parce qu’un grand nombre d’organisations internationales s’y trouvent, de l’Organisation mondiale du commerce à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, mais également parce que Genève accueille un grand nombre de négociants de matières premières actifs en Afrique.
«Avec Afreximbank, on est dans la même logique qu’avec Bank of China [qui a ouvert une antenne à Genève en 2021, ndlr]: c’est une banque avec une dimension étatique qui est très active dans le financement du négoce», estime Vincent Subilia, le directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), présent vendredi au colloque, et qui indique que les discussions avec cette banque ont été entamées de longue date. «Son arrivée est une excellente nouvelle pour les négociants car ils vont pouvoir renforcer le financement de leurs activités.»
Cette annonce fait suite à un Memorandum of Understanding, un protocole non contraignant, signé jeudi entre Afreximbank et le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) jeudi à l’International Trade Center (ITC), une agence onusienne à Genève, en présence de Helene Budliger Artieda, la directrice du Seco. Cet accord doit donner un cadre à des relations d’affaires déjà importantes entre les deux parties, et les renforcer. Afreximbank, considérée par les autorités suisses comme une organisation internationale, doit déposer une demande auprès du Département fédéral des affaires étrangères pour ouvrir une succursale en Suisse, ce qui sera rapidement fait, selon nos informations.