
L’entreprise chargée de percevoir l’argent qui finance notamment les programmes audiovisuels de la SSR a versé un dividende de près de 6 millions de francs à sa maison mère en 2024. De quoi susciter le débat sous la Coupole et dans l’opinion publique
C’est une entreprise à laquelle les ménages suisses ont affaire chaque année et dont ils connaissent bien le nom, puisqu’il est synonyme d’une facture de 335 francs. L’organe de perception de la redevance radiotélévision, Serafe, est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs semaines. En cause: les bénéfices réalisés par cette entreprise privée en 2024. Près de 6 millions de francs. Un montant qui a suscité l’incrédulité, voire l’agacement d’une partie de la Berne fédérale et de l’opinion publique.
Tout est parti d’un article publié par la NZZ fin mai. Celui-ci indiquait que Serafe a versé un dividende de près de 6 millions de francs à sa maison mère Secon, ce qui profiterait en partie à l’entrepreneur romand Cédric Moret. Patron du groupe informatique ELCA, celui-ci détient un peu plus de 60% de cette entreprise active dans le secteur de la santé. Le média alémanique en concluait que la perception de la redevance est un business lucratif permettant à un millionnaire romand de s’enrichir. Depuis, l’information a été reprise par de nombreux titres de presse et a suscité une avalanche de réactions courroucées, sur les réseaux sociaux notamment.
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