
Le scandale du traitement illégal des eaux minérales en France a fait l’objet d’une «dissimulation par l’Etat» relevant «d’une stratégie délibérée», affirme un rapport sénatorial publié lundi. Entre les craintes pour l’avenir de Perrier et l’enquête pénale en cours, Nestlé ne sort pas indemne de cet épisode
C’est une affaire aux ramifications très politiques. Une commission d’enquête du Sénat français a dénoncé lundi les pratiques de plusieurs grands industriels de l’eau minérale naturelle, ayant eu recours à des traitements illégaux, mais aussi la complaisance des autorités à leur égard. Nestlé Waters est particulièrement visé par les élus. Les conclusions de leur rapport ont été rendues au terme de six mois de travaux et une septantaine d’auditions d’anciens ministres, d’experts et de grands industriels, dont le directeur général de Nestlé Laurent Freixe.
Le rapport est accablant tant pour l’Etat français que pour Nestlé Waters. «Entre contrôles mis en échec et lobbying décomplexé, certaines pratiques et leur dissimulation par l’Etat ont mis à mal la confiance». La commission d’enquête avait été mise sur pied en novembre dernier après des révélations début 2024 de plusieurs médias (Le Monde, Radio France et Mediapart) concernant le recours à des traitements illégaux de l’eau par des minéraliers.
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