
Nouveaux horizons (3/5). Un accord conclu avec le FMI, une politique résolument tournée vers l’ouverture du marché, le moment semble opportun pour les investisseurs de se tourner vers l’Argentine
«Aujourd’hui nous sommes plus libres, l’Argentine est redevenue un pays normal», a déclaré fièrement le président argentin à la suite de l’accord conclu le 14 avril avec le Fonds monétaire international (FMI). En octroyant un prêt de 20 milliards de dollars à l’Argentine, le FMI permet ainsi au gouvernement de Javier Milei de lever le contrôle des capitaux, véritable frein à l’investissement étranger.
Instauré il y a 6 ans par l’ancien président Mauricio Macri pour éviter la fuite des capitaux, le contrôle des devises empêchait les investisseurs de rapatrier leurs bénéfices et de payer les dividendes en devises. Le nouveau prêt du FMI renforce donc les réserves de la banque centrale, lui accordant de la marge pour intervenir sur la valeur des monnaies. «La suppression du contrôle de capitaux stimulera en premier lieu les investissements dans le secteur des ressources naturelles en général et dans celui de l’exploitation minière en particulier, l’Argentine ayant le potentiel de devenir le prochain grand producteur de cuivre dans le monde», assure Trevor Yates, analyste des marchés émergents chez Global X à Genève. Selon l’expert, le domaine de l’agroalimentaire devrait également connaître une forte croissance si le gouvernement décide de diminuer durablement les taxes à l’exportation, qui mettent un frein aux ventes et aux bénéfices des producteurs.
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