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Source : LeTemps.ch  (il y a 10 mois)

Tout ce qu’il faut savoir avant d’investir dans les cryptomonnaies

Les investisseurs considèrent les cryptomonnaies comme une classe d’actifs numériques. De nouveaux produits de placement facilitent l’investissement dans celles-ci. Mais elles sont bien plus que cela

Depuis l’autorisation, en janvier dernier, d’ETF [les Exchange Traded Funds sont des fonds indiciels qui reproduisent un indice ou un groupe de titres et sont négociés en bourse comme des actions] sur les cryptomonnaies bitcoin et ether à la bourse américaine, les dix plus grands gérants de fortune des Etats-Unis ont investi quelque 50 milliards de dollars dans les deux principales cryptomonnaies BIT et ETH, tendance à la hausse.

Ces flux financiers provenant des grands gérants de fortune ont adoubé les cryptomonnaies en tant que nouvelle classe d’actifs à part entière. A côté du potentiel de rendement élevé, les investisseurs apprécient surtout la faible corrélation entre, d’une part, le bitcoin et les autres principales cryptomonnaies et, d’autre part, les classes d’actifs traditionnels telles les actions et les obligations. On devrait donc s’attendre à une faible corrélation entre les classes d’actifs traditionnels et les classes d’actifs numériques, ce qui ne s’est toutefois pas confirmé, jusqu’ici, dans toutes les phases économiques. «Ces dernières années, on constate une corrélation croissante entre le bitcoin et les marchés boursiers. Mais par le passé, il y a bien eu des phases sans corrélation, voire avec une corrélation négative», explique Rino Borini, expert suisse dans le domaine de la finance numérique.

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Influence des conditions politiques

Selon une étude de HWZ Zurich, la corrélation en moyenne mobile sur trois mois était d’environ 0,3 entre 2019 et 2023, ce qui traduit un lien légèrement positif. Au cours de ces deux derniers mois environ, la corrélation a toutefois grimpé à 0,67 – un pic atteint pour la dernière fois au cours de l’année de placement (exceptionnelle) 2022. Ce bond s’explique sans doute par l’élection du prochain président des Etats-Unis, qui a également donné lieu à une forte polarisation dans le secteur des cryptos. Tout comme les classes d’actifs traditionnels, le secteur des cryptomonnaies subit, lui aussi, une certaine influence des conditions politiques et macroéconomiques, ainsi que de l’humeur du marché et du cadre législatif. Dans ce sens, cette corrélation est aussi susceptible de connaître des fluctuations.

Avec la reconnaissance précoce des cryptomonnaies comme actifs numériques, le cadre législatif en Suisse et dans l’UE a toutefois aussi permis au marché des cryptos de gagner en maturité et en liquidité. Entre-temps, les banques classiques ont proposé également à leurs clients le négoce d’actifs numériques, à l’exemple de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), qui a lancé cette offre en septembre. «Nos prestations en cryptos ont rencontré un vif intérêt – aussi bien dans le secteur B2C que dans le secteur B2B», confirme la ZKB, qui tient avant tout à proposer à ses clients l’ensemble des prestations financières pertinentes, en tant que banque universelle. La ZKB rejoint ainsi Swissquote, Hypothekarbank Lenzburg, Maerki Baumann, Postfinance, Julius Baer et d’autres dans le cercle toujours plus grand des banques suisses qui voient dans les cryptomonnaies non seulement une nouvelle classe d’actifs, mais aussi une nouvelle technologie.

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La blockchain, cette technologie aux multiples potentiels

Car une cryptomonnaie est un élément de l’écosystème blockchain, elle détient ainsi diverses fonctions au sein du réseau de sa blockchain, par exemple les droits de vote sur certains projets ou les droits sur des actifs titrisés. «Contrairement à des sociétés ou à des Etats, les réseaux de blockchains sont des organisations décentralisées, dont le fonctionnement ne correspond pas du tout à ce dont nous avons l’habitude», souligne Manuel Villegas, de Next Generation Research de la Banque Julius Baer, qui a reconnu très tôt le potentiel des actifs numériques.

La blockchain forme le cadre technologique d’un grand nombre d’applications dans les domaines les plus divers, allant des jeux en ligne au secteur financier. «La technologie blockchain est très prometteuse, les opportunités sont nombreuses et leur développement extrêmement rapide, de sorte que l’utilisation de tokens de cryptos comme moyen de paiement est déjà considérée comme dépassée», affirme Manuel Villegas.

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Chaque blockchain est différente et se distingue principalement par les trois éléments sécurité, évolutivité et degré de décentralisation. La blockchain du bitcoin reste considérée comme la plus sûre, ce qui a propulsé le bitcoin comme équivalent numérique de l’or – une valeur refuge hors de tout contrôle étatique. Ethereum, par contre, est un système d’exploitation pour des applications décentralisées et des contrats intelligents infalsifiables, à savoir des protocoles informatiques exécutant des contrats de manière autonome. Et la blockchain Solana a été développée pour corriger les défauts d’Ethereum, dont sa faible évolutivité.

Toutes ces blockchains ont en commun la transparence sur toutes les transactions effectuées et la simplicité d’accès. Toute personne disposant d’un accès internet peut acheter des cryptomonnaies et devenir ainsi partie intégrante de l’écosystème correspondant et participer à son développement. Car celui-ci n’en est encore qu’à ses débuts. «Le Bitcoin continue, lui aussi, à évoluer sur le plan technologique. Nous n’avons pas encore vu toutes les utilisations qui pourraient voir le jour ces prochaines années», souligne Rino Borini. «Nous ne sommes qu’au début d’une évolution dynamique, qui sera encore accélérée par des innovations comme l’IA», estime l’expert.

De nombreuses voies pour investir

Celui qui souhaite simplement investir dans des cryptomonnaies en tant que nouvelle classe d’actifs peut le faire directement et de manière avantageuse à travers une bourse de cryptomonnaies (voir encadré «Investissement direct»). De plus, l’accès est possible depuis un compte en banque, auprès d’un gestionnaire financier numérique avec une offre correspondante de cryptos ou par l’achat d’Exchange Traded Products (ETP) correspondants. Il s’agit de bons au porteur négociés en bourse avec un risque d’émetteur limité. Leur fonctionnement est similaire à celui des Exchange Traded Funds (ETF). Ils reflètent l’évolution de la valeur d’un actif de cryptos ou d’une sélection de cryptos, par exemple les cinq ou dix cryptomonnaies les plus importantes ou les plus liquides. Les ETP crypto émis en Suisse sont soumis à la surveillance de l’autorité de surveillance des marchés financiers suisses (Finma) et sont négociés à la bourse suisse SIX, où plus de 200 produits sont actuellement enregistrés.

Parmi les principaux offreurs, on compte iShares, Leonteq, Wisdom Tree Europe, VanEck et Maverix. Ces derniers viennent de mettre sur le marché l’ETP «Staking », qui propose pour la première fois des distributions annuelles aux investisseurs. Celles-ci sont obtenues par Maverix en verrouillant et en stakant [la possibilité de verrouiller les cryptomonnaies acquises pour une période donnée, ndlr] les deux cryptomonnaies solana (SOL) et ether (ETH) dans le contexte de leurs blockchains respectives, ce que récompense le réseau. Chez solana, cette récompense est actuellement de maximum 6,9%, et celui qui stake de l’ether reçoit jusqu’à 3,4%. Maverix prélève, respectivement, 1,99% (SOL) et 1,25% (ETH) de taxes sur ces distributions. En revanche, ce produit évite à l’investisseur les frais d’un investissement direct et permet aux gérants de fortune d’intégrer et de suivre directement le placement en cryptomonnaies dans leurs systèmes de gestion.

Volatilité élevée

«L’intérêt de la part des investisseurs est élevé, mais les investisseurs traditionnels continuent de considérer les cryptomonnaies principalement comme des actifs à risque, qui sont par conséquent liquidés en premier en temps de crise», relève Roman Przibylla, responsable des investissements chez Maverix. Une attitude qui participe à la volatilité élevée du bitcoin et d’autres cryptomonnaies, dont les cours subissent régulièrement de fortes corrections, avec des marges de fluctuation comparables à celles des actions du secteur technologique. Et cette volatilité élevée est à son tour l’une des raisons qui retient de nombreux investisseurs institutionnels d’investir dans des cryptomonnaies, en Allemagne comme en Suisse.

Des simulations de portefeuille montrent pourtant que l’adjonction de bitcoin – en tant que cryptomonnaie avec la plus longue expérience – offre un meilleur rendement, après correction du risque. Le gérant de fortune américain Charles Schwab a par exemple récemment calculé qu’au cours des cinq dernières années, un portefeuille classique avec un rapport actions/obligations de 60/40 aurait dégagé un rendement annuel 5% plus élevé si on y avait ajouté une part de 5% de bitcoin – et ce, malgré quelques phases de forte baisse au cours de cette période. «Je ne serais pas surpris que le bitcoin dépasse le seuil de 200 000 dollars dans trois à quatre ans. Mais cette évolution se fera en montagnes russes. Nous allons connaître de fortes baisses des cours pouvant atteindre 50%, ainsi que de longues phases de stagnation. C’est ce qu’a montré le bitcoin au cours de ces dix dernières années», conclut Rino Borini.

Au cours des cinq dernières années, un portefeuille classique avec un rapport actions/obligations de 60/40 aurait dégagé un rendement annuel 5% plus élevé si on y avait ajouté une part de 5% de bitcoin


Investissement direct, mode d’emploi

De nombreux investisseurs privés craignent d’investir directement dans des cryptomonnaies. Alors que les bourses numériques – qui négocient des cryptomonnaies – fonctionnent de manière très similaire aux bourses de titres des marchés financiers classiques, à la seule différence qu’il s’agit là de simples plateformes en ligne permettant d’acheter et de vendre des cryptomonnaies et que la terminologie n’est pas la même. Le premier pas, pour un investisseur, consiste à ouvrir un compte dans une bourse numérique, par exemple Coinbase ou Binance. Avec l’inscription et l’enregistrement, ainsi que l’ouverture d’un compte, on reçoit généralement automatiquement un premier portefeuille. Mais pour pouvoir disposer de manière autonome de son avoir en cryptomonnaies, il faut ouvrir son propre portefeuille privé (self custody).

La première procédure d’authentification avec plusieurs codes de sécurité peut sembler fastidieuse, mais sert à la sécurité. Notez absolument la seedphrase ou phrase de récupération (une combinaison de 12 à 24 mots), conservez-la en lieu sûr et ne la divulguez en aucun cas! Une fois son portefeuille ouvert, on transfère son argent FIAT (= francs suisses) au moyen d’une carte de crédit ou d’un virement bancaire. On peut alors commencer à négocier.

La valeur d’une cryptomonnaie est déterminée par l’offre et la demande dans une bourse numérique, et fait très souvent l’objet d’une volatilité élevée. Les coûts de transaction varient selon la cryptomonnaie. Dans de nombreuses bourses, les investisseurs ont, en plus, la possibilité de verrouiller les cryptomonnaies acquises pour une période donnée (staking) ou de les prêter (lending) et de recevoir un intérêt fixe en contrepartie.

Si on veut sortir du négoce, la conversion des cryptomonnaies en avoir FIAT se fait à travers la bourse numérique, depuis laquelle l’avoir est viré sur la carte de crédit ou le compte en banque.

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