Les entreprises alimentaires sont sous pression: leurs marges sont au plus bas
En 2022, les bénéfices nets des entreprises alimentaires ne représentaient que 2,32 % de leur chiffre d'affaires, un recul de 36 % par rapport à 2019. Fevia, la fédération de l'industrie alimentaire belge, souligne que "tous les indicateurs économiques sont dans le rouge, ou presque".
Cette baisse historique des marges reflète une conjonction de facteurs défavorables :
Les prix des matières premières et l'inflation élevée, qui a atteint 5,5 % en octobre 2023
Une consommation des ménages en recul de 6,8 % sur l'année 2023
Une baisse des ventes de 3,3 % en volume sur les six premiers mois de l'année, partiellement compensée par des hausses de prix
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Une compétitivité en berne
Face à leurs concurrents étrangers, les entreprises belges perdent du terrain. Les coûts de l'énergie et de la main-d'œuvre, particulièrement élevés en Belgique, pèsent lourd.
L’écart des coûts salariaux avec les pays voisins, qui s'était réduit pendant des années, est remonté à 25,4 %.
Cette hausse est attribuée à l'indexation automatique des salaires et à l'inflation, deux mécanismes qui n'ont pas toujours pu être répercutés dans les prix de vente.
De plus, la relation avec les supermarchés est devenue plus tendue. Ces derniers achètent de moins en moins de produits belges, préférant des fournisseurs européens pour exploiter des économies d'échelle.
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