La Banque nationale pourra-t-elle continuer à fournir des liquidités si la technologie évolue et que beaucoup d’actifs sont à l’avenir associés à des jetons numériques? Elle s’y prépare, en réfléchissant à un éventuel franc numérique
Un des rôles fondamentaux de la Banque nationale consiste à mettre de la monnaie à disposition des acteurs économiques, de manière qu’ils puissent régler leurs transactions. Mais à l’avenir, ces dernières pourraient de plus en plus concerner des actifs «numérisés», c’est-à-dire associés à des jetons numériques, placés sur une blockchain, donc très facilement échangeables et infalsifiables. Si cette technologie, qui sous-tend les cryptomonnaies, se développe, la BNS risque d’avoir davantage de mal à assurer sa mission avec du franc traditionnel. C’est pourquoi elle réfléchit à un franc numérique, qui permettrait d’alimenter un système de paiements numériques.
Cette monnaie de banque centrale serait réservée au marché interbancaire, pas au grand public, et reposerait sur des technologies utilisées par les cryptomonnaies. Mais le franc numérique – s’il voit le jour – ne sera pas une crypto, a récemment expliqué Antoine Martin, le vice-président de la BNS, lors d’une conférence à Genève.
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