
La population turque aussi fait ses courses chez Migros. Fondée en 1954 sur le même modèle que ce qui se faisait en Suisse, l’enseigne n’a aujourd’hui plus grand-chose à voir avec le géant orange local. De passage à Zurich, son directeur général Özgür Tort a rencontré, pour la première fois, son homologue helvétique
C’est le même orange vitaminé, les mêmes lettres rondes et majuscules. Pommes, riz ou papier toilette: sur les rives du Bosphore aussi, la population fait ses courses chez Migros, Migros Ticaret. Fondé en 1954, l’enseigne a d’abord été une filiale suisse du géant orange avant de s’en séparer définitivement en 1975. Cotée en Bourse depuis 1991, elle possède aujourd’hui plus de 3300 magasins, exploite la plus grande usine de transformation de viande du pays et vend, contrairement à son homonyme, tabac et alcool.
De passage à l’Institut Gottlieb Duttweiler, en Suisse – du nom du fondateur de la Migros –, dans le cadre d’une conférence sur le commerce international, son directeur général Özgür Tort a donné une interview à la NZZ après avoir rencontré, pour la toute première fois, Mario Irminger, président de la Coopérative Migros. De quoi se prêter aux jeux des sept différences. Utilisation des données clients, management des employés, stratégie de développement: si au départ, les Migros turque et suisse ont commencé de façon similaire, en proposant leurs produits sur l’étal de camionnettes magasins, elles sont aujourd’hui deux mastodontes bien différents l’un de l’autre.
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