
Le premier groupe automobile européen prépare un vaste plan de restructuration. Des fermetures d’usines «ne peuvent plus être exclues», selon un document interne
Le premier groupe automobile européen VOLKSWAGEN, confronté à une «situation extrêmement tendue», va devoir mener une restructuration de son activité et n’exclut pas des fermetures d’usine en Allemagne, d’après un document interne transmis à l’AFP lundi.
«L’Allemagne (…) perd de plus en plus de terrain en termes de compétitivité», indique le document, qui ajoute que «des fermetures d’usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues».
### Une situation «très exigeante et grave»
Dans cette note au ton alarmiste, Oliver Blume, PDG du groupe, estime que
VOLKSWAGEN «doit maintenant agir de manière décisive», alors que «l’industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave».
La nouvelle a été accueillie positivement par les marchés boursiers, le cours de l’action
VOLKSWAGEN bondissant à partir de 13h GMT (15h en Suisse), gagnant près de 2% en tête de l’indice boursier Dax.
Volkswagen souffre de la chute des ventes, de l’affaiblissement du secteur automobile et de la concurrence croissante des constructeurs chinois, notamment en Chine, son principal marché.
### La marque VW maillon faible
Au sein du groupe aux dix marques, c’est la marque historique VW, inventeur hier de la Golf et de la
PASSAT, qui est considérée ces dernières années comme le maillon faible. Le plan de restructuration doit concerner cette marque phare du groupe.
Un vaste programme d’économies avait été lancé l’an dernier chez VW. «Mais la situation est extrêmement tendue et ne peut être résolue par de simples mesures de réduction des coûts», souligne la direction de
VOLKSWAGEN dans ce document.
Le syndicat de la branche IG Metall a dénoncé dans un communiqué un plan «irresponsable» qui «ébranle les fondations de
VOLKSWAGEN et menace massivement les emplois et les sites».