Autisme, TDAH ou dyslexie: pour les personnes neuroatypiques – une personne sur six en Suisse – trouver sa place au sein d’une entreprise suppose encore d’abattre bien des obstacles. Certains, en France ou ailleurs, en font un avantage concurrentiel
«Tu es autiste? Rejoins l’équipe d’Ubisoft!» L’énoncé interpelle, paraît presque déplacé. C’est pourtant ainsi que l’éditeur français de jeux vidéo cherche à recruter des stagiaires neuroatypiques. Une story Instagram, des mots en rose et jaune qui s’imposent sur fond noir. Sur les réseaux sociaux, la publication date de quelques mois. Mais le projet, lui, émane d’une ambition bien plus large. En février 2021, Pierre Escaich, directeur de développement chez UBISOFT, lançait le programme «Talents Neurodiversité». Depuis, il rassemble près de 600 employés, dispersés sur une vingtaine de pays.
«Je suis père de deux enfants neuroatypiques», confie Pierre Escaich, quand on lui demande pourquoi il s’est lancé dans un tel projet. «A travers leurs diagnostics, leurs challenges, leurs difficultés, j’ai compris que je l’étais également.» La suite était logique, dit-il, tout sourire. «J’en ai fait mon cheval de bataille.»
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