Flux et reflux
Machine arrière. Après avoir fait couler tant d’encre par ses envolées, fait valser tant d’étiquettes et mis au régime sec les économies mondiales par plusieurs hausses de taux interposées, l’inflation en Europe refait parler d’elle. Mais cette fois en raison de sa nette décrue. L’indicateur-clé revient sagement vers l’objectif cible de la Banque centrale européenne (BCE), proche des 2 %. A 2,4 %, à quelques points de base près, donc, au dernier relevé, c’est un événement sinon considérable, du moins en mesure d’apporter quelques changements de taille en matière d’économie. Les férus de politique monétaire pourront même noter, une fois n’est pas coutume, que la BCE est susceptible, du haut de ses 25 ans, de décider la première de baisser ses taux courts en faisant fi du plan de route de sa grande sœur américaine. On ne peut y voir que du positif puisque la Fed a constaté, de ce côté-là de l’Atlantique, que l’inflation était encore loin d’être jugulée. Au contraire de la BCE, donc, alors que l’économie de la zone euro envoie toujours des signes de déprime.