Charles possède 36 panneaux solaires fabriqués en Belgique: "Quand on m'a proposé du local, j'ai tout de suite dit oui"
Charles est l'heureux propriétaire d'une maison construite en 1734. Et depuis quelques années, cet agriculteur retraité a décidé de transformer son habitation afin d'en améliorer la performance énergétique. "Je consommais énormément d'électricité...", se rappelle-t-il.
Fin 2023, il a ainsi fait installer 36 panneaux photovoltaïques sur un toit "qui ne servait à rien et qui était bien exposé".
La particularité du système photovoltaïque de Charles est qu'il a été construit à seulement quelques kilomètres de chez lui. "On m'avait proposé des panneaux chinois, j'ai dit non, c'était nettement plus cher que ce qu'on a maintenant", explique-t-il. "Mais quand on m'a proposé du Belge, et en plus wallon, j'ai dit oui tout de suite." En Belgique, une entreprise tente de relocaliser la production de ces panneaux et de proposer des produits qui misent sur la qualité et la durabilité.
Des composants européens
Dans l'entreprise de construction de panneaux, une trentaine d'employés s'activent pour fabriquer des produits made in belgium. Ici, on contrôle la qualité, on vérifie si les cellules n'ont pas de problème, on vérifie les soudures, on répare... Les connectiques sont autrichiennes, d'autres éléments viennent du Vietnam, d'Allemagne ou d'Italie. Seuls certains composants restent achetés en Chine.
Une fois assemblés, les panneaux photovoltaïques ne parcourent qu'une courte distance avant d'être installés. Les panneaux venus d'Asie, eux, parcourent la moitié du globe avant d'arriver chez le client. Une empreinte carbone largement amoindrie, mais aussi des risques de casses mineurs. "Les cellules sont extrêmement fragiles, les risques de micro-fissures sont bien là...", explique Sébastien Mahieu, co-dirigeant de la société de production. "A chaque fois qu'on transporte un panneau d'un container à l'autre, cela créé des risques. Ils ne se voient pas, ils ne distinguent pas, mais i ...