Importante grève chez Total à Anvers le week-end dernier
Total possède plusieurs usines autour d'Anvers. Une nouvelle convention collective de travail de deux ans a récemment été négociée à la raffinerie. Les travailleurs de la branche pétrochimique située un peu plus loin, s'étaient vu présenter des conditions similaires lors des négociations les concernant. "Et c'est ainsi qu'elles avaient été présentées", indique Levi Sollie de l'ABVV. "Mais, les primes des travailleurs de la branche chimie sont inférieures à celles de la raffinerie."
"Lorsqu'il est apparu clairement que les conditions n'étaient pas égales, les travailleurs ont entamé une action spontanée. Total à ensuite réquisitionné certains travailleurs avec l'aide de la police et par l'intermédiaire du gouverneur de la province", explique encore la syndicaliste.
Selon les syndicats, il existe un manque de clarté autour de l'utilité de ces réquisitions. Elles pourraient avoir été effectuées non pas pour des raisons de sécurité, mais pour maintenir la production, ce qui n'est pas autorisé. Dans les usines utilisant des substances dangereuses, un nombre minimum de travailleurs doit toujours être présent, mais certains travailleurs réquisitionnés assurent avoir constaté qu'il y avait déjà suffisamment de personnel.
Total confirme que les négociations ont été interrompues après le déclenchement d'une grève spontanée. "Pour des raisons de sécurité, cette action n'était pas possible", a déclaré l'entreprise. "Certains travailleurs ont dû rester plus longtemps et nous avons également dû en réquisitionner certains afin d'arrêter l'usine en toute sécurité."
Il existe également un désaccord sur la sécurité à l'entrée du site. Ce travail est actuellement effectué par du personnel interne, mais la direction souhaiterait faire appel à une entreprise privée.
Un médiateur social a été nommé. Une réunion de conciliation est prévue mercredi.