
Les prix du lithium, du nickel et du cobalt chutent depuis un an. Un symptôme de transition énergétique difficile, notamment en Chine. Un signe, aussi, que l’offre s’est adaptée à la suite du chaos logistique généré par le covid et la guerre en Ukraine
Un peu partout, la courbe fait un «n». Le cobalt, le nickel, le lithium, le palladium, tous les grands métaux de la transition énergétique, ont vu leur valeur lourdement chuter ces douze derniers mois, après avoir flambé en 2021 puis dans la foulée de la guerre en Ukraine. Les cours ont en fait renoué avec leur niveau d’avant la pandémie, comme si la crise générée par les deux chocs – le covid et la guerre – était passée. Seul le cuivre, sans doute le grand métal qui manque le plus, se maintient (à 8455 dollars la tonne aujourd’hui contre 6200 dollars en février 2020, avant la crise sanitaire).
Pourquoi les prix chutent-ils? Après tout, le cobalt, le nickel, le lithium sont essentiels aux batteries, ces équipements en plein essor nécessaires à l’électrification des transports. A long terme, les véhicules routiers à moteur thermique sont appelés à être remplacés par des alternatives à hydrogène ou 100% électriques. Dans tous les cas, ils auront besoin de batteries, qui stockent de l’énergie électrique sous une forme chimique puis la libèrent en tant que courant continu. Mais la transition énergétique traverse actuellement une période de turbulences.
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