Après le «faste» des années covid, le retour à la normale paraît difficile dans le secteur des biotechs. Les financements sont plus rares, mais pour celles qui ont choisi d’être cotées la situation est encore plus difficile
Malgré l’environnement financier difficile, depuis le début de l’année, l’industrie des biotechnologies suisse a connu quelques réussites, comme les 105 millions de dollars (93 millions de francs) levés en avril par la société bâloise Alentis Therapeutics. Pour Michael Altorfer, directeur de la Swiss Biotech Association, la chute brutale des investissements dans les biotechs en 2022 doit être relativisée: «Ce qui s’est passé en 2020 et en 2021 est exceptionnel, souligne-t-il. Ces deux années, les investissements dans les biotechs suisses ont dépassé les 3 milliards de francs. En 2022, cette somme s’est élevée à 1,3 milliard, ce qui reste plus qu’en 2019. Comparée aux années précédentes, 2022 est plutôt normale.»
Néanmoins certaines sociétés connaissent des difficultés, notamment celles qui sont arrivées à la fin de la vague d’investissements observée pendant la période de la pandémie. «Environ 98% des biotechs en Suisse sont financées par des investissements privés, ces entreprises sont en partie à l’abri de la situation difficile des sociétés cotées en bourse, dont le cours a perdu beaucoup de sa valeur», reconnaît Michael Altorfer.
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