Le média sportif américain a récemment utilisé des profils de journalistes et des textes entièrement créés par de l’intelligence artificielle pour vanter des produits bien réels. Une polémique de plus dans l’utilisation de technologies génératives par les médias
Il s’appelle Drew Ortiz, il a grandi dans une ferme entourée de bois, de champs et d’un ruisseau et il est «ravi de vous guider à travers sa liste interminable des meilleurs produits pour vous éviter de tomber dans les périls de la nature». Drew Ortiz donne son avis sur du matériel dans le magazine Sport Illustrated. Drew Ortiz semble être quelqu’un qui s’y connaît en camping et à qui l’on peut faire confiance. Problème: cet Américain chatain-roux, avec une barbe de trois jours et des yeux bleus, n’existe pas. Il a été créé de toutes pièces par de l’intelligence artificielle – sa photo est disponible à la vente sur le site Generated Photos, pour mettre en avant des produits qui eux, existent bel et bien et qui rapportent de l’argent au média.
L’histoire du faux Drew Ortiz et de ses autres faux collègues journalistes-testeurs de produits a été révélée par le média «Futurism». Depuis, Sports Illustrated a supprimé tous ces faux profils de son site et a remis la faute sur les épaules d’une entreprise tierce, AdVon Commerce, à qui elle avait confié la rédaction de ces contenus. Entreprise qui, selon un communiqué d’Arena Group, propriétaire du média sportif, lui avait «assuré que tous les articles en question ont été rédigés et édités par des êtres humains».
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