Zurich, Bâle, Berne: le journalisme local tente de se réinventer

La branche médiatique licencie massivement, mais de nouveaux médias émergent aussi. L’exemple de trois «pure players» (sites en ligne uniquement) alémaniques

«Nous nous sommes posé la question de savoir si le journalisme local fonctionnait sur internet et s’il intéressait les jeunes. La réponse est deux fois oui». Rédacteur en chef de Tsüri.ch, Simon Jacoby dirige une petite rédaction de quatre journalistes dans le Kreis 4, centre festif et contestataire de Zurich. Son cœur de métier: la ville des bords de la Limmat, sa politique locale et ses personnalités. Sa particularité: approfondir les sujets en déshérence, constamment diversifier ses sources de revenus et travailler avec d’autres médias – avec un peu d’aide de la part de fondations. Un modèle que suivent aussi, avec quelques nuances, les médias en ligne bernois et bâlois Hauptstadt.be et Bajour.ch. Trois rédactions urbaines, réunies au sein de l’association Médias d’avenir, créée en 2017 comme alternative au géant Schweizer Medien, dont l’un des piliers est une collaboration accrue entre journaux.

«Deux tiers du lectorat a moins de 40 ans»