"Pour l'économie belge, il n'y a pas d'impact. Il va falloir encore attendre plusieurs années. On doit d'abord voir un boum dans l'investissement de l'intelligence artificielle avant de voir un impact sur la croissance économique, la productivité", estime Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
Par ailleurs, une enquête du service économique d’ING révèle que 3,3 millions de Belges (65 % des travailleurs) occupent des emplois exposés à l’Intelligence artificielle. Parmi ceux-ci, la moitié (1,6 million de Belges) a un métier qui peut bénéficier de l’IA comme les chirurgiens ou les juges, par exemple. L'autre moitié des Belges effectuent des taches susceptibles d’être accomplies par IA, dans l’administration ou les centres d'appel... "Les fonctions substituables sont fortes à risque d'être remplacées par les intelligences artificielles".
Des craintes pour l'emploi ?
Les Belges qui ne seront pas touchés évoluent typiquement dans des milieux artistiques comme la danse. Une hausse significative du chômage en Belgique est peu probable, étant donné le contexte de pénurie de travailleurs et de vieillissement de la population.
Selon
ING, il faudra encore attendre quelques années pour enregistrer un gain de productivité perceptible au niveau de la Belgique. L'augmentation sera faible et devrait se situer entre 0.1 et 0.5 point de pourcentage. "Les gains totaux seront positifs, significatifs, mais plus faibles que ce que disent certaines études un peu trop optimistes", reconnaît Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
D'après le Fonds Monétaire International, l'intelligence artificielle aura un impact sur 60 % des emplois dans les pays économiquement avancés, et seulement sur 26 % dans les pays à faible revenu. L'institution alerte sur le risque d'aggravation des inégalités sociales au niveau mondial.