
CHRONIQUE. Un peu partout, le solaire est devenu l’énergie la moins chère. Mais pour qu’il développe tous ses effets, il faut augmenter les capacités de stockage et accélérer l’électrification de l’économie, avec l’intervention des pouvoirs publics, écrit notre chroniqueur David Hiler
La transition énergétique est boostée par des progrès technologiques décisifs et une baisse spectaculaire du coût de production des énergies renouvelable et de la motorisation électrique. Depuis le début du siècle, le prix de panneaux solaires a été divisé par 20, celui des batteries par 10; à performance égale, une voiture électrique produite en Chine ne coûte pas plus cher qu’un véhicule traditionnel; le temps de recharge de la batterie a été réduit à 15 minutes voire 5 minutes.
Le développement des énergies renouvelables s’est en conséquence fortement accéléré. Dans la plupart des pays du monde, le solaire est devenu l’énergie la moins chère. Elle a toutefois deux caractéristiques qui compliquent son utilisation optimale: elle est intermittente et décentralisée. Les Etats pionniers comme la Chine, l’Australie, la Californie ou le Texas se sont donc retrouvés confrontés à une nouvelle problématique: la surproduction d’électricité à certaines heures de la journée pendant la belle saison. Concrètement, une partie de l’énergie produite n’a pas pu être injectée dans le réseau. C’est une forme de gaspillage qui a forcément un impact économique défavorable pour le producteur et le consommateur.
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