
Face aux tarifs douaniers américains de 39% sur les produits suisses, l’idée d’un fonds souverain fait son retour. Avec l’espoir (ténu) d’éviter les accusations américaines de manipulation du franc. Il reste l’arme des taux d’intérêt à la BNS
Et si Donald Trump avait apporté un argument nouveau en faveur d’un fonds souverain suisse? La Suisse est encore sous le choc des tarifs douaniers de 39% annoncés le 1er août par Washington, auxquels s’ajoute la baisse du dollar face au franc. Après ce double impact, les regards se tournent notamment vers la Banque nationale (BNS). La banque centrale dispose de plusieurs outils pour soutenir l’économie domestique, le principal étant d’abaisser ses taux d’intérêt. Pourquoi l’idée d’un fonds souverain revient-elle sur la table? Dans quelle mesure la BNS peut-elle vraiment aider l’économie suisse, et comment?
Parler à nouveau d’un fonds souverain suisse, c’est ce qu’a faitla semaine passée, un peu sur le ton de la boutade, l’Observatoire de la BNS, un groupe de réflexion qui veut promouvoir un débat public sur la politique de la banque centrale. Pour rappel, il s’agirait de confier les réserves accumulées par la Banque nationale à un fonds qui serait géré de manière autonome dans les intérêts du pays. Dans le contexte actuel, cette solution offrirait – en théorie – l’avantage d’éviter de mettre en colère le président Trump, à un moment où le reste du monde a bien compris l’intérêt de la manœuvre.
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