En Suisse, la question du salaire reste encore taboue. Une donnée rarement communiquée, pourtant essentielle et qui, lorsqu’elle est ouvertement partagée, peut provoquer des effets inattendus au sein d’une entreprise
Le salaire, bien que fondamental dans toute collaboration, reste tabou en Suisse. Une opacité qui, pour beaucoup d’entreprises, semble constituer une règle implicite à la dynamique collaborative. Dans une société où l’on ne cesse de prôner la transparence pour garantir une certaine équité, ce silence salarial paraît en décalage.
En ligne, on constate en revanche que les informations liées à la rémunération sont de plus en plus accessibles. Sur Glassdoor ou encore Indeed, quelques clics suffisent pour se faire une idée assez précise du salaire auquel prétendre chez son potentiel futur employeur. Si l’anonymat digital permet de briser ce tabou, le faire en entreprise peut engendrer des effets inattendus. Pour Eva*, ex-employée au sein d’une agence marketing en région lausannoise, la transparence qui s’est spontanément imposée dans son ancienne équipe a bouleversé toute la structure de l’entreprise.
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