
CHRONIQUE TRANSITION. Autant l'urgence de la transition énergétique est désormais connue, autant les risques de l'appauvrissement de la biodiversité sont encore mal compris, écrit notre chroniqueur David Hiler, ancien conseiller d'Etat genevois Vert
Le 9 juin 2024, le peuple suisse acceptait à une très large majorité la loi sur l’électricité (68,7%,) confirmant ainsi son soutien à la transition énergétique. Trois mois plus tard, il refusait à une majorité comparable (63%) l’initiative «Biodiversité». Ces résultats tranchés sont venus confirmer que les différents chantiers de la transition écologique disposent d’un soutien populaire très inégal.
La transition énergétique peut s’appuyer sur un consensus de la communauté scientifique et sur l’Accord de Paris. Elle est soutenue par une majorité des décideurs économiques et politiques, conscients des conséquences humaines et économiques désastreuses auxquelles le réchauffement nous expose. Jour après jour, les images des incendies, des inondations et des ouragans viennent rappeler l’ampleur des risques que nous encourrons si nous ne réduisons pas nos émissions de CO2. L’expérience montre que, malgré un socle persistant de climatosceptiques, la transition énergétique est soutenue par l’opinion, pour autant qu’elle ne remette pas en question notre niveau de vie. Sur le plan politique, seule l’extrême droite s’y oppose frontalement.
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