
Le projet a été lancé à La Chaux-de-Fonds il y a 15 ans. Une étape clé se déroule en ce moment, avec un financement sur Wemakeit. Un pas de plus vers la mise en route du premier mouvement mécanique suisse réalisé en mode open source
«Faire quelque chose comme ça bénévolement, c’était nouveau pour tout le monde.» Roman Winiger, horloger zurichois de 52 ans établi à La Chaux-de-Fonds, a un bon sens de la litote. Il est à l’origine d’Openmovement et le projet qu’il a porté à bout de bras est tellement nouveau qu’il est en gestation depuis plus de quinze ans. Derrière Openmovement, il y a une association, des centaines de membres éparpillés dans le monde et un comité de pilotage qui regroupe quelques figures marquantes des coulisses de l’horlogerie – comme la restauratrice Marion Müller (indépendante, Zurich), le designer industriel Christoph Schnee (Belchengruppe, Bâle), l’horloger Olivier Mory (OM Mechanics, La Chaux-de-Fonds) et le constructeur Jérémy Freléchox (Timeforge, La Chaux-de-Fonds).
Après des années de tribulations, une étape décisive est à bout touchant. Le projet joue son avenir en ce moment sur la plateforme de financement participatif Wemakeit. L’objectif est de récolter 70 000 francs pour lancer la production d’une centaine de kits de composants. Dernière validation avant de sortir l’oiseau de la cage. Un volatile ma foi bien exotique puisqu’il s’agit du premier mouvement mécanique open source – modèle collectif où les éléments techniques, plans, etc., sont ouverts et à la disposition de tous – jamais produit en Suisse.
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