
Les milieux bancaires souhaitent une gestion plus «proactive» des sanctions décidées par l'étranger, qui sont mauvaises pour les affaires et l’image des banques lorsqu’elles les appliquent automatiquement. Une solution serait de participer à leur élaboration via un organisme dédié
Il a beaucoup été question de géopolitique et de sanctions internationales lors de la Journée des banquiers, qui s’est tenue ce jeudi à Genève. Les milieux financiers aimeraient davantage de «proactivité» de la part de la Suisse dans ce domaine, ont fait valoir différents intervenants durant un après-midi de conférence organisée en marge de l’assemblée générale de l’Association des banquiers. Mais de quoi s’agit-il? D’un euphémisme pour parler d’un tri parmi les sanctions internationales? L'idée d'un organisme dédié au niveau fédéral, inspiré de l'OFAC américain, est apparue durant les débats.
Dans les grandes lignes, le pays reprend automatiquement les sanctions décidées par les Nations unies et celles des grands partenaires commerciaux lorsque cela est jugé nécessaire - à commencer par l’Union européenne. Problème: des clients de la place financière sont désormais inquiets, surtout après la guerre en Ukraine. Malgré la neutralité officielle de la Suisse, ils peuvent se demander ce qu’il adviendra de leurs avoirs déposés à Zurich ou Genève si leur pays fait l’objet de sanctions internationales. Mauvais pour les affaires et l’image des banques à croix blanches, jugent leurs dirigeants.
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