SOCIETE GENERALE : INFORMATION FINANCIERE TRIMESTRIELLE T2 2018Paris, le 2 août 2018
FAITS MARQUANTS Hausse des revenus du Groupe de 1,0%(1) au T2-18 ( 2,3% à périmètre et change constant)
Gestion disciplinée des coûts
Coût du risque bas, grâce à une gestion très disciplinée des risques (14 pb vs. 15 pb au T2-17) PRINCIPALES DONNÉES FINANCIÈRES
Fréderic Oudéa, Directeur général du Groupe, a commenté : "Société Générale a enregistré de bons résultats et une progression de sa rentabilité au deuxième trimestre grâce à une performance solide de l'ensemble des métiers, une gestion disciplinée des coûts et une bonne maîtrise des risques. Le Groupe a, par ailleurs, réalisé plusieurs opérations stratégiques contribuant au recentrage de son business model autour de ses franchises coeur, avec la signature d'un accord en vue de l'acquisition des activités « Equity Markets and Commodities » de COMMERZBANK et la cession d'activités n'ayant pas la taille critique ou insuffisamment synergétiques. Ces avancées sont parfaitement en ligne avec l'exécution du nouveau plan stratégique « Transform to Grow » dans lequel nous sommes pleinement engagés, et les résultats démontrent que nos choix de métiers diversifiés et créateurs de valeur permettent au Groupe de s'inscrire dans une dynamique de croissance rentable et durable" Le renvoi * dans ce document correspond à des données à périmètre et taux de change constants. 1. RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU GROUPE
Le Conseil d'administration de Société Générale, réuni le 1er août 2018 sous la présidence de Lorenzo Bini Smaghi, a examiné les résultats du deuxième trimestre et premier semestre 2018 du Groupe Société Générale. Produit net bancaire : 6 454 M EUR ( 24,1% /T2-17), 12 748 M EUR ( 9,2% /S1-17)
En application d'IFRS 9, la variation de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre n'est plus comptabilisée dans le résultat de la période. Par conséquent, le Groupe ne retraite plus en 2018 ses résultats des éléments non économiques. Par ailleurs, le produit net bancaire du T2-17 intégrait l'impact de l'accord transactionnel avec la LIA pour -963 millions d'euros. Frais de gestion : -4 403 M EUR ( 5,6% /T2-17), -9 132 M EUR ( 3,6% /S1-17) La provision pour litiges fait l'objet d'une dotation additionnelle de 200 millions d'euros au T2-18, enregistrée en frais généraux. Le solde de la provision pour litiges est de 1,43 milliard d'euros au 30 juin 2018. Résultat brut d'exploitation : 2 051 M EUR ( 99,1% /T2-17), 3 616 M EUR ( 26,4% /S1-17) Coût du risque(1) : -170 M EUR au T2-18, -378 M EUR au S1-18 Le coût du risque commercial est stable à un niveau bas au T2-18 à 14 points de base (15 points de base au T2-17) et en baisse au S1-18 à 16 points de base (19 points de base au S1-17).
Sur l'année, le coût du risque commercial du Groupe est attendu dans une fourchette comprise entre 20 et 25 points de base. Le taux brut d'encours douteux atteint 3,9% à fin juin 2018 (contre 4,6% à fin juin 2017). Le taux de couverture brut des encours douteux du Groupe s'établit à 55%(2) à fin juin 2018 (stable par rapport au 31 mars 2018). Résultat d'exploitation : 1 881 M EUR ( 45,9% /T2-17), 3 238 M EUR ( 29,9% /S1-17) Gains ou pertes nets sur autres actifs : -42 M EUR au T2-18, -41 M EUR au S1-18 (1) Chiffres 2018 établis selon la norme IFRS 9, chiffres 2017 établis selon la norme IAS 39, hors provision générale pour litiges, chiffres retraités du transfert de Global Transaction and Payment Services de la banque de détail en France vers la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. Résultat net
Le bénéfice net par action s'élève à 2,22 euros au S1-18 (2,12 euros au S1-17)(2). La provision sur dividende au S1-18 s'élève à 1,11 euros/action.
Au 30 juin 2018, les capitaux propres part du Groupe s'élèvent à 59,0 milliards d'euros (59,4 milliards d'euros au 31 décembre 2017), l'actif net par action est de 62,07 euros et l'actif net tangible par action est de 53,13 euros. Le total du bilan consolidé s'établit à 1 298 milliards d'euros au 30 Juin 2018 (1 274 milliards d'euros au 1er janvier 2018(1), 1 275 milliards d'euros au 31 décembre 2017). Le montant net des encours de crédits à la clientèle, y compris location financement, est de 406 milliards d'euros au 30 juin 2018 (396 milliards d'euros au 1er janvier 2018(1), 404 milliards d'euros au 31 décembre 2017) - hors valeurs et titres donnés en pension. Parallèlement les dépôts de la clientèle atteignent 400 milliards d'euros, au 30 juin 2018, contre 395 milliards d'euros au 1er janvier 2018(1) et au 31 décembre 2017 (hors valeurs et titres donnés en pension). Au 30 juin 2018, la maison mère a émis 20,3 milliards d'euros de dette à moyen et long terme, avec une maturité moyenne de 4,6 ans et un spread moyen de 14 points de base (par rapport au mid-swap 6 mois, hors dette subordonnée). Les filiales ont émis 2,8 milliards d'euros. Au total, au 30 juin 2018, le Groupe a émis 23,1 milliards d'euros de dette à moyen et long terme. Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) s'inscrit bien au-dessus des exigences réglementaires à 127% à fin juin 2018, contre 125% fin mars 2018. Les encours pondérés par les risques du Groupe (RWA) s'élèvent à 363,1 milliards d'euros au 30 juin 2018 (contre 353,3 milliards d'euros à fin décembre 2017) selon les règles CRR/CRD4. Les encours pondérés au titre du risque de crédit représentent 81,8% du total, à 297,1 milliards d'euros, en hausse de 2,6% par rapport au 31 décembre 2017. Au 30 juin 2018, le ratio Common Equity Tier 1 non phasé du Groupe s'établit à 11,1%(2) (11,4% à fin décembre 2017). Le ratio Tier 1 s'élève à 13,6% à fin juin 2018 et le ratio global de solvabilité s'établit à 16,8%. Avec un niveau de 21,9% des RWA et 6,7% de l'exposition levier à fin juin 2018, le Groupe présente un TLAC d'ores et déjà supérieur aux exigences du FSB pour 2019. Au 30 juin 2018, le Groupe est aussi au-dessus de ses exigences MREL qui sont de 8% du TLOF(3) (ce qui représentait à fin décembre 2016 un niveau de 24,36% des RWA). Le ratio de levier atteint 4,1% au 30 juin 2018 (4,3% à fin décembre 2017) et 4,2% après prise en compte de la décision du Tribunal de l'Union européenne et en attente de l'accord du Mécanisme de surveillance unique pour l'exonération de l'épargne réglementée. Le Groupe est noté par cinq agences de notation : (i) DBRS - notation long terme (dette senior préférée) « A (high) », perspectives relevées à « positives » le 29 mai 2018, notation court-terme « R-1 (middle) » ; (ii) FitchRatings - notation long terme « A », perspectives stables, notation dette senior préférée « A », notation court-terme « F1 » ; (iii) Moody's - notation long terme (dette senior préférée) « A1 », perspectives stables, notation court-terme « P-1 »; (iv) R&I - notation long terme (dette senior préférée) « A », perspectives stables ; et (v) S&P Global Ratings - notation long terme (dette senior préférée) « A », perspectives stables, notation court-terme « A-1 ».
(1) Ajusté d'IFRIC 21 et de la provision PEL/CEL La Banque de détail en France affiche ce trimestre des résultats résilients, dans un contexte de taux toujours bas et de transformation des réseaux. Activité et produit net bancaire Boursorama accélère sa conquête clients avec près de 242 000 nouveaux clients sur les six premiers mois de l'année, et franchit la barre des 1,5 million de clients en juillet, confortant ainsi sa position de numéro 1 de la banque en ligne en France. Cette forte accélération devrait lui permettre d'atteindre son objectif de 2 millions de clients fin 2019. Cette acquisition se fait à un coût par client maîtrisé, en baisse depuis 2016. Les réseaux Société Générale et Crédit du Nord renforcent leur fonds de commerce sur les clientèles cibles du Groupe. Sur la clientèle des particuliers, la Banque de détail en France développe son activité auprès de la clientèle patrimoniale et de Banque Privée (nombre de clients en hausse de 5,1% par rapport au T2-17). La banque privée en France enregistre une collecte nette de 1,3 milliard d'euros et une hausse des encours de 2,6% au T2-18 à 63 milliards d'euros (y compris encours de Crédit du Nord). Au sein des relais de croissance, la bancassurance affiche une collecte nette de 621 millions d'euros et des encours en progression de 1,7% à 93,5 milliards d'euros, avec un taux d'unités de compte à 25%. Concernant la clientèle Entreprises, la Banque de détail en France poursuit le développement de son expertise au service des clients, en les accompagnant dans leur développement et en leur proposant une gamme complète allant jusqu'aux services de banque d'investissement. Le nombre de clients Entreprises augmente de 1,7% par rapport au T2-17. Dans un contexte de taux bas, le Groupe confirme sa stratégie d'origination sélective. Les encours de crédit pour les particuliers s'établissent à 109,5 milliards d'euros et progressent de 3.2% au T2-18 par rapport au T2-17. La production de crédits d'investissement aux entreprises est en hausse de 1,2% à 2,9 milliards d'euros, avec une progression des encours moyens de crédits d'investissement de 3,1% par rapport au T2-17 à 64,6 milliards d'euros. Au total, les encours moyens de crédits progressent de 3,0% par rapport au T2-17 à 184,6 milliards d'euros. La Banque de détail en France enregistre, au T2-18, un produit net bancaire (après neutralisation de l'impact des provisions PEL/CEL) de 1 980 millions d'euros, en recul de 2,1%, reflétant la contraction de la marge d'intérêt. Les revenus de marge d'intérêt sont en retrait de -9,4% par rapport au T2-17, pénalisés par le replacement des dépôts dans un environnement de taux bas et par la vague de renégociations sur les crédits immobiliers qui s'étaient traduits au T2-17 par des montants élevés d'indemnités de remboursement anticipés et de frais de renégociation. Les commissions sont en hausse ce trimestre ( 2,5% par rapport au T2-17), reflétant une bonne performance des commissions de service et des commissions financières stables. Sur le semestre, les revenus (après neutralisation de l'impact des provisions PEL/CEL) sont en baisse de 1,9% par rapport au premier semestre 2017. Les revenus sont attendus en légère baisse (entre -1% et -2%) sur 2018. Frais de gestion Au S1-18 et au T2-18, le coefficient d'exploitation s'établit à 70% après linéarisation de la charge d'IFRIC 21. Sur le semestre, l'évolution des frais de gestion reflète l'accélération des investissements dans la transformation digitale et le développement des relais de croissance, qui représentent plus de la moitié de la croissance des frais de gestion, le solde étant composé de la hausse des frais réglementaires et de frais de gestion courants. Dans le cadre de son plan de transformation, le Groupe a notamment fermé 50 agences et 1 back-office en France au premier semestre. Le Groupe anticipe au deuxième semestre la fermeture de 2 back offices supplémentaires. En parallèle, le Groupe continue à digitaliser son offre et à offrir de nouvelles fonctionnalités à ses clients, afin d'améliorer leur expérience. Enfin, le Groupe poursuit, ce semestre, les plans de développement et d'accompagnement des collaborateurs avec le déploiement de nouveaux plans de formation et de nouveaux outils. Sur l'année, le Groupe anticipe une progression des frais de gestion sous-jacents inférieure à 3%. Résultat d'exploitation Résultat net part du Groupe
Au T2-18, le produit net bancaire s'élève à 2 075 millions d'euros, en hausse de 5,4% par rapport au T2-17, porté par une très bonne dynamique commerciale dans l'ensemble des régions et des métiers. Les frais de gestion sont en hausse de 9,3% sur la période mais incluaient, au T2-17, une reprise de provision pour restructuration de 60 millions d'euros. Retraité de cet élément, les frais de gestion affichent une hausse de 3,2%, générant un effet ciseau positif. Le résultat brut d'exploitation du trimestre s'établit ainsi à 973 millions d'euros ( 1,4% par rapport au T2-17). Le coût du risque, marqué au T2-17 par la perception d'indemnités d'assurance et la vente de portefeuilles d'encours douteux en Roumanie, reste bas à 75 millions d'euros au T2-18. Au global, le résultat net part du Groupe s'établit à 541 millions d'euros au T2-18, en baisse de -4,8% par rapport au T2-17, en raison des effets de base mentionnés ci-dessus et de la consolidation à hauteur de 80% d'ALD à partir du 16 juin 2017. Le RONE sous-jacent est de 18,3% au T2-18, comparé à 19,2% au T2-17. Sur le premier semestre 2018, les revenus s'élèvent à 4 064 millions d'euros, en hausse de 4,0% par rapport au S1-17, le résultat brut d'exploitation s'établit à 1 783 millions d'euros ( 3,5% par rapport au S1-17). Le coût du risque affiche une légère baisse de -2,4% par rapport au premier semestre 2017 et le résultat net part du Groupe ressort à 970 millions d'euros (-2,6% par rapport au S1-17). Le 1er août 2018, Société Générale a conclu deux accords en vue de la cession à OTP Bank de ses parts majoritaires dans Express Bank en Bulgarie et dans Société Générale Albanie. Ces deux transactions interviendront dans les prochains mois, sous réserve de l'acceptation par les autorités bancaires et les autorités de concurrence compétentes et de l'accord des parties tierces concernées.
Banque de détail à l'International Les revenus de la Banque de détail à l'International sont en hausse de 5,3% ( 7,8%*) par rapport au T2-17, à 1 385 millions d'euros, tandis que les frais de gestion, intégrant au T2-17 une reprise de provision pour restructuration, sont en hausse de 10,5% ( 12,0%*) par rapport au T2-17. Retraité de cet élément, les frais de gestion affichent une hausse de 1,9% ( 3,4%*). Le résultat brut d'exploitation ressort à 598 millions d'euros, en légère baisse de -0,8% ( 2,8%*) par rapport au T2-17. La Banque de détail à l'International affiche un résultat net part du Groupe de 313 millions d'euros au T2-18 (-4,0% par rapport au T2-17). Sur le S1-18, le produit net bancaire de la Banque de détail à l'International s'élève à 2 713 millions d'euros, en hausse de 4,5% ( 8,3%*) par rapport au S1-17, et le résultat net part du Groupe s'élève à 542 millions d'euros comparé à 519 millions d'euros au S1-17 ( 4,4%). En Europe de l'Ouest, les encours de crédits sont en hausse de 12,3% par rapport au T2-17, à 19,2 milliards d'euros. Le financement automobile continue d'afficher une bonne dynamique. Sur le trimestre, les revenus s'établissent à 208 millions d'euros et le résultat brut d'exploitation à 115 millions d'euros, en hausse de 16,2% par rapport au T2-17. Sur le trimestre, le coût du risque s'établit à 31 millions d'euros, en légère augmentation par rapport au T2-17 ( 3,3%). Le résultat net part du Groupe ressort à 64 millions d'euros, en forte hausse de 23,1% par rapport au T2-17. En République Tchèque, la performance commerciale demeure solide. Les encours de crédits progressent de 5,9% ( 5,2%*) par rapport au T2-17 à 24,7 milliards d'euros, tirés par les crédits aux particuliers. Les encours de dépôts augmentent sur un an de 5,6% ( 4,8%*) à 31,2 milliards d'euros. Les revenus sont en croissance de 5,4% ( 1,9%*) par rapport au T2-17 et s'établissent à 272 millions d'euros. Les frais de gestion, qui s'établissent à 149 millions d'euros sur le trimestre, intègrent une provision pour restructuration de 11,5 millions d'euros et affichent ainsi une hausse de 13,7% (10,4%*) par rapport au T2-17. La contribution au résultat net part du Groupe s'élève à 66 millions d'euros en hausse de 10,0% par rapport au T2-17 avec un coût du risque en reprise de 12 millions d'euros sur le trimestre. En Roumanie, les encours de crédits progressent par rapport au T2-17 de 1,4% ( 3,8%*) à 6,7 milliards d'euros, avec une croissance forte sur les segments des particuliers. Les Jeudi 02 août 2018, 10h30 - LIRE LA SUITE
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