
Face à la diminution du nombre de banques correspondantes fournissant du dollar, le Conseil fédéral n’entend pas obliger un ou plusieurs établissements à assurer ce service. Un plan d’action international a été lancé au niveau du Conseil de stabilité financière en 2015, sans avancée tangible pour le moment
Les petites banques suisses sont inquiètes. Elles ont peur de ne plus pouvoir accéder au dollar, faute de pouvoir recourir aux services de banques correspondantes. Comme nous l’expliquions le 23 septembre, de moins en moins de groupes bancaires acceptent de jouer ce rôle de «grossiste en dollars», qui consiste à mettre à disposition d’autres banques de la devise américaine ou en effectuant pour elles des paiements en dollars. Sur la place financière, certains aimeraient que le Conseil fédéral se saisisse de la question.
Sans dollars, pas d’activité bancaire en Suisse, pour résumer. La monnaie américaine est incontournable pour les entreprises d’une économie tournée vers les exportations et pour les clients de la gestion de fortune, très majoritairement étrangers. Or les courroies de transmission du dollar – les banques correspondantes – sont moins nombreuses depuis une dizaine d’années. En cause notamment, la volonté des grands groupes bancaires de limiter leurs risques.
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