Depuis 2022, l’obligataire n’offre plus la protection qu’il apportait précédemment à un portefeuille. Quels actifs peuvent-ils jouer ce rôle, alors que l’or atteint des niveaux record? Aucune solution idéale ne semble s’imposer
Les marchés financiers tentent toujours de prévoir quand les principales banques centrales baisseront leurs taux d’intérêt. Entre une inflation qui n’est peut-être pas complètement sous contrôle, une mondialisation en pleine mutation et des cycles économiques plus courts, le niveau d’incertitude reste élevé. Mais les actifs qui offraient traditionnellement une protection ne remplissent plus ce rôle – l’obligataire en particulier. L’or constitue-t-il la seule alternative, alors qu’il se trouve à un niveau record? En ce printemps 2024, qu’est-ce qu’un actif refuge?
L’année 2022 a marqué un tournant. Durant les vingt à trente années précédentes, un portefeuille équilibré pouvait être construit relativement simplement. Les actifs risqués (actions) et les obligations évoluaient en sens inverse. «En plus, l’inflation ne faisait que baisser et les taux d’intérêt étaient bas mais supérieurs à la hausse des prix, si bien que les actifs sans risque étaient attractifs, à savoir le cash et les obligations d’Etat; mais le scénario actuel est un peu plus compliqué», analyse Fabrizio Quirighetti, du gérant d’actifs genevois Decalia.
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