
CHRONIQUE. En congrès à Davos, le PS a exigé dans un papier de position le rachat de Sandoz par la Confédération. Une «nationalisation» qui montre que dans le parti les voix pragmatiques ne font pas le poids face au rêve hérité de l’Histoire de terrasser le capitalisme, écrit notre chroniqueur Yves Petignat
Il y avait déjà le dépassement du capitalisme, la démocratie économique et la suppression de l’armée. Dans le haut lieu de la mondialisation, à Davos, samedi dernier, le Congrès du Parti socialiste suisse a ajouté une nouvelle notion, du moins pour la Suisse, à la phraséologie de gauche: la nationalisation. Face à la «crise des médicaments», à la hausse des prix et aux difficultés d’approvisionnement en analgésiques, vaccins ou antibiotiques, les délégués du PS ont exigé de la Confédération une stratégie pharmaceutique publique passant par le rachat de l’entreprise Sandoz, spécialisée dans les génériques.
L’idée, en fait, n’est pas nouvelle. Il y a trois ans, en 2021, le coprésident du groupe parlementaire du PS, Samuel Bendahan, avait déjà déposé au Conseil national une motion dans le même but. Sans succès. Le Conseil fédéral l’avait rejetée et la Chambre basse n’avait même pas jugé bon de la traiter dans les délais impartis.
Voir plus