La direction du distributeur de courriers s’est exprimée dans la presse alémanique, suite au refus par la Comco de son rachat par La Poste
Pour le distributeur de courriers non adressés et de paquets Quickmail, une faillite est plus avantageuse qu’une offre d’achat en provenance d’Allemagne, estime le président de son conseil d’administration Marc Erni, dans un entretien accordé à la SonntagsZeitung. Selon lui, l’entrepreneur allemand Rico Back a manifesté son intérêt pour l’achat de l’entreprise.
Cet entretien est publié deux jours après que la Commission de la concurrence a refusé vendredi, le rachat de Quickmail par La Poste. La Comco a indiqué que pour le marché des envois postaux de plus de 50 grammes, dotés d’une adresse et envoyés en masse, la concurrence serait supprimée pour les clients commerciaux en cas de reprise par La Poste. Le gendarme justifie aussi son choix par le fait qu’une autre offre de reprise de Quickmail existe.
### «Je ne vois pas d’avenir à moyen terme pour Quickmail»
Ce refus a suscité la colère des dirigeants de Quickmail car le groupe Rico Back – à savoir l’offre alternative – n’est pas une option viable pour Quickmail, car cela placerait les créanciers dans une situation moins favorable qu’en cas de faillite, a souligné Marc Erni dans cet entretien, accordé à la _SonntagsZeitung_.
«Je ne vois pas d’avenir à moyen terme pour Quickmail», a déclaré Marc Erni. L’avenir des colis est également incertain. Le volume a encore baissé en janvier et la situation ne s’améliorera pas en février.
Le groupe Quickmail, avec ses deux filiales Quickmail et Quickpack distribue dans toute la Suisse des lettres, des envois non adressés, des journaux, des magazines et des colis. Selon ses propres indications, 3000 emplois sont menacés.
Marc Erni qualifie la décision de la Comco de «naïve et irresponsable» et dit examiner un possible recours.