
Le Bâlois de 48 ans, docteur en ingénierie de l’EPF de Zurich et directeur général de l’opérateur Salt de 2018 à 2023, succédera à Roberto Cirillo à la tête du géant jaune
Le conseil d’administration de La Poste a nommé Pascal Grieder, âgé de 48 ans, comme nouveau directeur général de l’entreprise. Il succède à Roberto Cirillo, qui avait annoncé sa démission en début d’année.
Le nouveau directeur général, originaire de Bâle, prendra ses fonctions début novembre, indique mercredi la Poste dans un communiqué. Dans l’intervalle, Alex Glanzmann, responsable Finances, continuera de diriger l’entreprise par intérim.
Pascal Grieder va mettre sa longue expérience de direction acquise dans le secteur des télécommunications et du numérique au service de la Poste. Ce docteur en ingénierie de l’EPF de Zurich a notamment été directeur général de l’opérateur Salt de 2018 à 2023, qu’il a largement contribué à développer, tant en termes de croissance que de profitabilité.
Résident vaudois
Durant cette période, il a notamment encouragé les partenariats stratégiques afin de fournir à la Suisse des réseaux de télécommunications modernes. Le nouveau dirigeant de la Poste a auparavant travaillé chez McKinsey & Company, où il a mis en place des modèles commerciaux numériques et a dirigé des projets de distribution et de transformation à l’échelle européenne. Il est actuellement responsable de la vente et de la gestion de produits chez 1 & 1 Telecommunication SE.
«La Poste est et reste unique en son genre. Elle incarne la fiabilité, l’innovation ainsi qu’un service public fort et centré client, autrement dit des valeurs qui me tiennent à c½ur et que je m’engage à défendre», a déclaré Pascal Grieder, cité dans le communiqué. Marié et père de trois enfants, il vit dans le canton de Vaud.
«Pascal Grieder allie réflexion stratégique et détermination opérationnelle. Sa clairvoyance entrepreneuriale, son action en Suisse, son orientation client et ses valeurs de gestionnaire font de lui le directeur général idéal pour une Poste moderne», souligne le président du conseil d’administration du géant jaune Christian Levrat.
«Service public fort»
L’objectif de l’entreprise demeure de continuer à financer par ses propres moyens «un service public fort et allant avec son temps», ajoute le Fribourgeois.
«Nous attendons du nouveau CEO qu’il prenne au sérieux les préoccupations des employés et qu’il s’engage clairement en faveur du partenariat social. L’avenir de la Poste ne peut être façonné qu’en collaboration avec le personnel, avec de bonnes conditions de travail et un service public fort», souligne pour sa part Matteo Antonini, président de Syndicom.
Roberto Cirillo avait annoncé à la mi-janvier sa démission, après six ans passés à la tête du géant jaune. Il avait expliqué vouloir transmettre la direction de l’entreprise à une nouvelle génération. Il a quitté la Poste fin mars, mais reste encore disponible pour des tâches spéciales jusqu’en juillet.
Sous la direction de Roberto Cirillo, la Poste avait poursuivi sa stratégie de modernisation. Un des objectifs était de pouvoir utiliser de manière plus large le réseau postal, par exemple comme centre de prestations.
Afin de compenser la baisse du volume du courrier, plusieurs acquisitions ciblées ont également été effectuées dans le secteur du numérique. La Poste a aussi étoffé son offre avec de nouveaux services, comme la vente d’assurances au guichet.