
Le centre droit et le centre gauche allemands ont bouclé en un mois leur accord de coalition. Le texte doit encore être approuvé par les trois partis. Friedrich Merz pourrait être élu chancelier début mai
Quatre semaines et, enfin, la fumée blanche. A l’issue d’un mois d’intenses négociations, la famille chrétienne-démocrate (CDU/CSU) et les sociaux-démocrates du SPD ont présenté ce mercredi leur accord de coalition, long de 143 pages, qui servira de base au travail du futur gouvernement. «L’Allemagne se dote d’un gouvernement fort et capable d’agir» a annoncé le très probable futur chancelier, Friedrich Merz, devant un large parterre de journalistes. Entre sourires tendus et visage sérieux, le chef de la CDU n’a pas caché l’importance du moment et l’urgence dans laquelle il a dû négocier cet accord avec le SPD, entre la crise économique que traverse son pays, la menace que représente la Russie et la guerre commerciale menée par les Etats-Unis.
Face à ces énormes défis, et sur la base de cet accord, le futur gouvernement s’engage à «investir, réformer et consolider», et à «ramener l’ordre», selon les mots du patron de la CSU, Markus Söder. Au niveau économique, en plus des 500 milliards d’investissements prévus dans les infrastructures et déjà approuvés par le Bundestag il y a un mois, les trois partis souhaitent relancer la croissance et la compétitivité via des incitations à investir, la baisse de l’impôt sur les sociétés à partir de 2028, et sur le revenu pour certaines catégories de contribuables. Le futur gouvernement s’engage aussi à baisser le prix de l’électricité pour les citoyens et l’industrie, à soutenir le secteur automobile, crucial pour le pays, à lancer une «attaque technologique» en matière de quantique et d’intelligence artificielle et à réduire massivement la bureaucratie et le poids de l’administration fédérale.
Voir plus