
ANALYSE. Ce devait être un des symboles de la volonté de réindustrialisation et d’une souveraineté accrue de l’Union européenne. Northvolt a finalement fait faillite. Les ambitions européennes dans les batteries électriques sont ralenties et soumises à la réalité économique
Ce devait être un des piliers de la réindustrialisation européenne. Fin 2022, l’Union européenne s’était fixé pour objectif de «verdir» sa production de batteries tout en augmentant sa part de marché à l’échelle mondiale. De 3% en 2020, l’objectif est de la faire passer à 25% en 2030. Un cap qui risque d’être difficile à franchir avec la récente faillite du suédois Northvolt. En grande difficulté financière depuis plusieurs mois, le fabricant créé en 2016 a définitivement mis la clé sous la porte. Son cas illustre les difficultés auxquelles se confrontent les velléités européennes: celle de s’affranchir de la production asiatique et particulièrement chinoise, mais aussi le décalage entre le discours européen et les actes.
Régulièrement présenté comme le plus avancé des acteurs européens dans le domaine, Northvolt n’aura finalement pas bénéficié d’un élan de soutien. Dès l’annonce du licenciement de 1600 personnes pour réduire les coûts en septembre 2024, l’avenir du groupe suédois a pris la forme d’un test pour éprouver la solidité des intentions de l’UE.
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