
Les pistes évoquées par l’ancien président de la Banque centrale européenne dans son rapport très attendu publié lundi pourraient se heurter à l’opposition des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. ll mentionne de nouveaux emprunts communs
Dire que son rapport sur l’avenir de la compétitivité européenne était très attendu est un euphémisme. Sa présentation était initialement prévue avant les élections européennes de juin. Lundi à Bruxelles, Mario Draghi, ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien premier ministre italien, a enfin dévoilé ses pistes. Il les avait déjà esquissées le 4 septembre devant les présidents des groupes politiques du Parlement européen et les ambassadeurs des 27 en évoquant les «cauchemars» que lui inspirent le retard de l’Europe et son manque de réactivité.
Son constat est alarmant. Le rapport fait état du besoin de réformes urgentes «sans précédent de la part de tous les acteurs de l’UE» pour résister à la concurrence des Etats-Unis et de la Chine et combler le «fossé économique». Il parle de «défi existentiel». Des investissements «massifs» sont nécessaires. Mario Draghi milite en faveur de nouveaux emprunts communs. A ses côtés, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, en pleine composition du nouvel Exécutif européen.
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