
Les organisations syndicales demandent à la compagnie d'investir dans son personnel pour «surmonter les énormes défis du domaine ferroviaire». Elles exigent un effort sur les salaires et s'inquiètent des coupes dans le transport de marchandises
Le Syndicat du personnel des transports SEV demande aux CFF d'«investir de manière ciblée dans le personnel». Transfair exige pour sa part que les conditions de travail restent attractives malgré un cadre financier serré.
«Le personnel a fortement contribué à ce que les CFF puissent surmonter les énormes défis du domaine ferroviaire et réaliser un bénéfice de 275 millions de francs», pointe jeudi le SEV. Il s’agit maintenant de lui témoigner «la gratitude qu’il mérite», notamment au niveau des salaires, poursuit le syndicat, qui refuse «toute détérioration».
«Les CFF doivent investir davantage pour pouvoir offrir des conditions de travail attrayantes, aussi en tant qu’investissement pour l’avenir», notamment au vu du nombre élevé de départs à la retraite ces prochaines années, insiste Patrick Kummer, vice-président du SEV. Il faut du personnel pour assurer le trafic 24 heures sur 24, renchérit Transfair.
Le SEV demande en outre une amélioration de la sécurité par un renforcement de la police des transports. Des mesures doivent également être prises pour éviter les accidents de manœuvre.
Inquiétudes dans le secteur des marchandises
Concernant le trafic marchandises, le SEV déplore «qu’il manque une volonté politique pour atteindre les objectifs de transfert du trafic.» En faisant en plus des suppressions massives de personnel, CFF Cargo compromet son propre avenir, affirme le syndicat, qui réclame «une stratégie à long terme».
Transfair est du même avis, ajoutant qu'«une réduction précipitée des effectifs» comporte le risque de perdre du savoir-faire et du trafic supplémentaire. Le syndicat demande aussi que les personnes touchées par les suppressions d’emplois puissent bénéficier d’un «soutien maximal» au sein du groupe.