
La marque de collectionneurs appartient à un groupe américain depuis quatre ans. Le dirigeant actuel, Pierre Jacques, était en place tout ce temps-là et entend passer le témoin. Il se donne jusqu’à la fin de l’année
Pierre Jacques s’en va pour mieux revenir. Il a pris la direction des montres De Bethune (siège à Genève, manufacture à L’Auberson (VD) il y a quatre ans et a décidé de mettre un terme à sa mission. A 58 ans, il prévoit d’entamer «encore un beau projet». Fin mai, Le Temps s’était entretenu avec lui et lui avait expressément demandé si un changement était prévu au sein de l’entreprise. L’intéressé n’avait rien dévoilé. Il n’aurait rien annoncé ce mercredi si des bruits n’avaient pas commencé à circuler. Le Temps a pu le joindre par téléphone ce mercredi matin, alors qu’il partait annoncer la nouvelle aux employés de L’Auberson, au-dessus de Sainte-Croix, avant la diffusion du communiqué de presse officiel.
Un horizon de six mois a été fixé pour passer le témoin. «Je reste président jusqu’à la fin de l’année, précise Pierre Jacques. Je suis encore là pour assurer une transition douce et il n’y a pas de dirigeant pressenti pour le moment.» L’actuel directeur commercial, Jorg Jr Hysek, pourrait faire partie des candidats. Car pour tenir le timon d’une telle maison, il faut du doigté: «De Bethune se pilote comme une voiture italienne. Il ne faut pas faire craquer la boîte de vitesses.» La marque a un positionnement très particulier, avec son horlogerie créative et technique, et il y a un horloger artiste à bord, Denis Flageollet.
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