
Après des mois de gains insolents, les marchés financiers décrochent. Des craintes de récession aux Etats-Unis et des incertitudes géopolitiques provoquent des grands mouvements de vente. Une volatilité aussi due aux faibles volumes échangés
L’humeur semble avoir tourné. Malgré les températures élevées, les investisseurs sont en partie de retour des vacances et vendent leurs actifs à tour de bras. Plusieurs raisons expliquent cette tendance baissière. «Les chiffres du marché de l’emploi aux Etats-Unis publiés vendredi ramènent les craintes de récession au-devant de la scène», explique l’analyste John Plassard de Mirabaud Banque.
Le taux de chômage américain en juillet a augmenté plus que prévu à 4,3% contre 4,1% le mois précédent. Les observateurs s’attendaient à ce que cet indicateur très suivi de l’économie américaine reste quasi inchangé par rapport au mois de juin. «C’est le plus haut taux de sans-emploi depuis octobre 2021», souligne en outre le spécialiste de Mirabaud. Le mois dernier s’est également illustré par un nombre d’emplois créés (114 000) bien inférieur aux attentes du marché (185 000). Il s’agit en outre du niveau le plus bas depuis trois mois, inférieur au gain mensuel moyen de 215 000 au cours des 12 mois précédents, ce qui indique que le marché du travail est en train de ralentir.
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