
Les Bourses sur le Vieux Continent évoluent de nouveau dans le rouge à la mi-journée. L’affolement de lundi semble cependant être pour le moment surmonté
Les incertitudes refont surface à la mi-journée et les marchés européens semblent indécis sur la voie à emprunter. Après avoir ouvert dans le vert, les Bourses sur le Vieux Continent affichaient de nouveau un front rouge uni même si les pertes restent modestes. Les facteurs ayant conduit à une journée de panique la veille restent présents à l’esprit des investisseurs. Les craintes de récession aux Etats-Unis, le resserrement de la politique monétaire au Japon et les incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient occupent en effet toujours le devant de la scène. «La volatilité devrait toujours être de mise», indique dans une note John Plassard, un spécialiste des investissements de la banque Mirabaud.
Après une ouverture en très légère hausse, un peu avant midi, l’humeur a ainsi de nouveau changé: Paris cédait 0,6%, Francfort 0,2% et Zurich 0,9%. Au niveau du SMI, l’indice vedette suisse, uniquement deux valeurs arrivaient à tenir la tête hors de l’eau. Le titre du fabricant d’appareils auditifs Sonova ( 4,4%) et le réassureur Swiss Re ( 1%) progressaient sans information particulière.
«La Fed est susceptible de réduire les taux d’intérêt plus rapidement que prévu mais nous pensons que les craintes de récession sont exagérées», relèvent les spécialistes d’UBS Wealth Management. Après une hausse des taux d’intérêt sans précédent pour combattre l’inflation, la Banque centrale américaine (Fed) devrait commencer à assouplir sa politique monétaire à partir de septembre. La publication notamment d’un taux de chômage américain plus élevé qu’attendu en juillet a provoqué depuis vendredi une chute des bourses.
Jon Bell, gérant chez Newton Investment Management, rappelle quant à lui que la valorisation des actions des groupes technologiques américains (Magnificent 7) était très élevée depuis un certain temps. «Les mouvements du marché ne sont pas une surprise, même si la vitesse de la rotation a été sauvage», fait-il remarquer.