Au lendemain de l’annonce de la fermeture de la verrerie saint-preyarde, les clients de Vetropack oscillent entre le doute et l’incertitude. Outre la dimension sociale, c’est aussi la fin d’une collaboration locale pour eux
Ils sont vignerons, brasseurs ou gestionnaires de déchets. Confirmée mardi, la fermeture prochaine de la verrerie les oblige à reconsidérer leur chaîne de valeur ou leur modèle d’affaires. Le risque était connu depuis plusieurs mois, faisant réagir jusqu’au sommet de l’Etat vaudois, mais un mince espoir persistait.
Pour les partenaires de longue date de Vetropack, cette décision a un goût amer. «Cet arrêt brutal nous fait mal au cœur, reconnaît le vigneron Raoul Cruchon. Nous avons toujours été très fidèles à cette verrerie et nous avons mené à bien de nombreux projets ensemble.» Mais l’entrepreneur n’est pas naïf pour autant: «On savait bien que ça ne pourrait pas perdurer encore pendant des dizaines d’années à cause des coûts de fabrication, d’autant plus dans une zone qui n’est pas industrielle. En construisant leur grande usine à Milan, Vetropack savait depuis de nombreuses années quel sort serait réservé au site saint-preyard.»
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