
Dans la sphère professionnelle, des parents cachent ou minimisent leurs contraintes familiales pour ne pas paraître moins performants ou moins disponibles que leurs collègues qui n’ont pas d’enfants. Un phénomène qui nuit aux employés, mais aussi aux employeurs
Luisa a 30 ans. Elle est médecin interne dans un hôpital zurichois. Elle a un fils de 3 ans, mais ça, son chef ne le sait pas. Dans de précédentes fonctions, après son retour de congé maternité, Luisa a rapidement fait l’amer constat qu’on lui offrait moins de possibilités qu’avant. «Soudainement, tout le monde avait un avis sur la manière dont je devais mener ma vie», raconte-t-elle, dans un témoignage publié en septembre dans le Tages-Anzeiger.
Au lieu de la laisser assister lors de certaines opérations qui risquent de se prolonger, on la renvoie à la maison pour qu’elle soit auprès de son fils. C’est parfois bien intentionné, mais ce n’est pas ce qu’elle souhaite. Son verdict: le Stempel «mère» dont elle est désormais affublée la dessert. Lors de l’entretien pour le poste qu’elle occupe aujourd’hui, elle ne dit pas qu’elle a un fils. Désormais, quand ses collègues parlent de leurs enfants, elle se tait.
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