
CHRONIQUE. Protéger les entreprises et les ménages des effets du covid et de l’inflation a été nécessaire, mais c’est aussi une victoire à la Pyrrhus dont on commence à mesurer le coût. Le déficit français dépassera 6% en 2024. L’Etat doit et peut réduire ses dépenses
Ces quinze dernières années, la France, comme la plupart des Etats européens, a dû soutenir son économie «quoi qu’il en coûte» à plusieurs reprises. En 2008, tout d’abord, lorsqu’elle a dû secourir ses banques en difficulté en raison de la grande crise financière. En 2020, ensuite, lorsque la pandémie de Covid-19 l’a obligée à soutenir ses entreprises, dans l’impossibilité de poursuivre leurs activités. En 2022, enfin, elle a dû protéger ses entreprises et les ménages de l’augmentation des prix de l’énergie induite par la guerre en Ukraine.
Si, contrairement à ce que disent aujourd’hui les Cassandre, soutenir l’économie «quoi qu’il en coûte» était absolument indispensable, cela a néanmoins entraîné une augmentation significative de l’endettement public. La dette de la France a en effet plus que doublé depuis 2008 pour atteindre plus de 3000 milliards d’euros en 2024, soit 112% du PIB, ce qui est trop élevé.
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