
Si l’Iran ciblait ce passage où transitent tant d’hydrocarbures, et où les prix du fret ont doublé cette semaine, les conséquences du conflit avec Israël prendraient une autre ampleur. Mais en même temps, les offres alternatives en pétrole et en gaz sont abondantes
C’est l’axe clé du pétrole. Le brut extrait en Iran, en Irak, au Koweït ou en Arabie saoudite y transite avant d’être exporté dans le monde. Ici aussi passent bon nombre de carburants et de combustibles issus de ces mêmes pays. Le détroit d’Ormuz est également un passage obligé pour le GNL (gaz naturel liquéfié) du Qatar. Tout est acheminé par bateaux. Pas n’importe lesquels: des méthaniers ou des pétroliers géants et, parmi eux, lesdits VLCC (Very Large Crude Carrier), des vaisseaux capables de transporter 2,2 millions de barils de pétrole. Soit à peu près 2% du pétrole consommé en une journée dans le monde.
Le détroit d’Ormuz, au point le plus étroit, ne fait pas plus de 33 km de large, entre les Emirats arabes unis (EAU) et l’Iran, et les voies de navigation ne mesurent pas plus de 3 km chacune. Autrement dit, la cible est facile pour qui veut entraver les échanges. L’an dernier, les rebelles houthis l’ont visée. Désormais, c’est Téhéran qui pourrait attaquer, en riposte à l’agression israélienne.
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